La mise en place de la CSSCT
Ces commissions sont :
- obligatoires dans les entreprises ou établissements d’au moins 300 salariés notamment (cf L. 2315-36 CT)
- peuvent être imposées par l’inspecteur du travail dans ceux de moins de 300 salariés si cela s’avère nécessaire, en particulier du fait de la nature des activités, de l’agencement ou de l’équipement des locaux (cf L. 2315-37 CT), sachant que ladite décision peut être contestée auprès de la DIRECCTE
- peuvent être créées par l’accord qui détermine le nombre et le périmètre des établissements distincts, aussi appelé accord de droit commun (cf L. 2315-41 et L. 2313-2 CT) OU, en l’absence de délégué syndical, un accord entre l’employeur et le CSE (cf L. 2315-42 et L. 2315-43 CT).
Les missions de la CSSCT
Il convient de préciser que « la [CSSCT] se voit confier, par délégation du comité social et économique, tout ou partie des attributions du comité relatives à la santé, à la sécurité et aux conditions de travail, à l’exception du recours à un expert prévu à la sous-section 10 et des attributions consultatives du comité » (cf L. 2315-38 CT).
NB : Les membres du CSSCT bénéficient d’une formation nécessaire à l’exercice de leurs missions pour au moins 5 jours dans les entreprises d’au moins 300 salariés et d’au moins 3 jours dans celles de moins de 300 (cf L. 2315-40 CT) et dont le financement est pris en charge par l’employeur dans des conditions prévues par décret en Conseil d’Etat (cf L. 2315-18 CT).
La composition de la CSSCT (cf L.2315-39 CT) :
a) Le Président : C’est l’employeur
NB : Il peut se faire assister par des collaborateurs appartenant à l’entreprise et ne faisant pas partie du comité social et économique MAIS ne peuvent pas être en nombre supérieur à celui des représentants du personnel titulaires
b) Les membres : Son nombre est déterminé par l’accord de droit commun (cf L. 2315-41 et L. 2313-2 CT).
Il faut au moins 3 membres représentants du personnel, dont au moins un représentant cadre.
c) Certains tiers peuvent assister à leurs réunions (cf L.2314-3 CT) :
- L’agent de contrôle de l’inspection du travail et les agents des services de prévention des organismes de sécurité sociale
- Le cas échéant, le médecin du travail, qui peut donner délégation à un membre de l’équipe pluridisciplinaire du service de santé au travail ayant compétence en matière de santé au travail ou de conditions de travail
- Le cas échéant, le responsable interne du service de sécurité et des conditions de travail ou, à défaut, l’agent chargé de la sécurité et des conditions de travail
L’accord de droit commun
L’accord de droit commun fixe également, en plus du nombre de membres (cf L. 2315-41 CT) :
- Les missions déléguées à la ou les commissions par le CSE et leurs modalités d’exercice
- Leurs modalités de fonctionnement, notamment le nombre d’heures de délégation dont bénéficient les membres de la ou des commissions pour l’exercice de leurs missions
- Les modalités de leur formation
- Le cas échéant, les moyens qui leur sont alloués
- Le cas échéant, les conditions et modalités dans lesquelles une formation spécifique correspondant aux risques ou facteurs de risques particuliers, en rapport avec l’activité de l’entreprise peut être dispensée aux membres de la commission
Cet accord, qui se négocie avec les délégués syndicaux présents et qui n’est légalement pas obligatoire, doit absolument être négocié avant le PAP afin notamment de faire bénéficier aux membres de ces commissions du plus d’heures de délégation et de moyens possibles, voire tout simplement de les créer dans la mesure où cela peut être fait en dehors des cas prévus par les articles L.2315-36 et L.2315-37 du Code du travail (cf L. 2315-43 CT) par un accord entre l’employeur et le CSE, adopté à la majorité des membres titulaires élus de la délégation du personnel du comité.
ATTENTION : Que la mise en place du CCSCT ait été faite de façon obligatoire ou facultative, par la négociation d’un accord de droit commun ou d’un accord entre l’employeur et le CSE, le règlement intérieur du CSE détermine nécessairement les modalités fixées en principe par l’accord de droit commun (cf L.2315-44 CT).
Et en cas de mise en place facultative, l’employeur peut fixer le nombre et le périmètre de mise en place d’une ou plusieurs commissions santé, sécurité et conditions de travail.
NB : Une CSSCT centrale est mise en place dans les entreprises d’au moins trois cents salariés dans les mêmes conditions (cf L. 2316-18 CT)
Une fiche synthétique sur ce sujet de la CSSCT est disponible en pièce jointe à cet article.
Les autres articles sur le Comité Social et Économique
D’autres articles avec des fiches synthétiques sur le CSE sont disponibles sur le site fédéral :
- Le Comité Social et Économique - 1ère partie : http://www.sante.cgt.fr/No64-Le-Comite-Social-et-Economique-1ere-partie
- Le Comité Social et Économique - 2ème partie : http://www.sante.cgt.fr/No65-Le-Conseil-Social-et-Economique-Partie-2-a
- Élection du futur CSE - l’accord collectif dit de droit commun avant la négociation du protocole d’accord préélectoral : http://www.sante.cgt.fr/Elections-du-futur-CSE
- La négociation du PAP du CSE : http://www.sante.cgt.fr/La-negociation-du-PAP-du-CSE
- Le contenu du protocole d’accord préélectoral dans le cadre de la mise en place du CSE : http://www.sante.cgt.fr/Le-contenu-du-protocole-d-accord
- Les heures de délégation mensuelles des représentants au CSE - Comité Social Économique : http://www.sante.cgt.fr/Les-heures-de-delegation-mensuelles-des-representants-au-CSE-Comite-Social
- La composition du CSE - Comité Social Économique - dans le secteur privé : http://www.sante.cgt.fr/La-composition-du-CE-Comite-Social-Economique-dans-le-secteur-prive
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