ACTU MICT N° 145

Du 18 mars 2015

6 juillet 2015

Edito :
La prescription d’austérité pour la santé

Revendications :
Personnels de direction / Orthophonistes / action contre les ordres / Action du 9 avril

Organisation :
Formation syndicale

UGICT :
Institut d’histoire sociale

Valls, la prescription d’une véritable cure d’austérité, La loi Santé aussi !

Après avoir fait adopter une baisse historique des dépenses de l’assurance maladie pour 2015 la Ministre de la Santé M. TOURAINE et le premier ministre Manuel Valls annoncent un plan d’économies des dépenses hospitalières de 3 milliards d’euros d’ici à 2017. Cela s’accompagnerait d’une réduction de la masse salariale des établissements de santé de plus de 800 millions d’euros. Ce serait l’équivalent de 22 000 emplois pendant trois ans.

Il s’agit donc de poursuivre la compression des emplois, des qualifications, des salaires, les moyens dévolus à la Formation Professionnelle5 et de s’attaquer aux droits des salariés de l’hôpital.

Ces mesures viennent ainsi renforcer les plans d’économies déjà engagés qui, au motif de réduction des déficits, vont détruire l’ensemble du système hospitalier public et la Sécurité Sociale, au profit des grands groupes financiers privés.

Aujourd’hui, les suppressions de lits, de places, d’unités et/ou de services de soins, le manque de personnels formés et qualifiés ne permettent plus aux hôpitaux de répondre aux besoins de la population, ni d’assurer leurs missions de service public. Les médecins, les cadres et les technicien-ne-s vivent tous les jours les conséquences de ces politiques dans la transformation de leur métier, dans la modification de leur travail, dans la dégradation des rapports sociaux dans les établissements.

C’est dans ce contexte aussi que va débuter cette semaine le débat parlementaire sur le projet de loi Santé de la ministre Touraine. Les avant-projets ne permettent pas d’imaginer que ce projet réponde aux attentes des professionnel-le-s ni des ayants-droit à la santé. D’ailleurs, après avoir fait adopter la loi « Macron » par le « 49-3 », le gouvernement s’apprête à faire voter la loi santé par la procédure d’urgence c’est-à-dire en écourtant le débat parlementaire. Une honte !

La Fédération CGT de la Santé et l’Action Sociale CGT et son Ufmict-CGT réaffirment l’opposition totale et résolue à ces mesures d’austérité et l’exigence que des moyens supplémentaires soient débloqués pour l’hôpital public, pour la santé et la Sécurité Sociale.

La CGT porte l’exigence de mesures fortes en faveur de l’Hôpital, comme l’effacement des dettes liées aux « emprunts toxiques » et la recapitalisation des hôpitaux pour diminuer leurs charges financières liées aux emprunts (qui s’élèvent à plus de 33 milliards d’euros).

La CGT de la Santé et l’Action Sociale exige l’arrêt du pacte d’austérité, l’abrogation de la loi « Macron », le retrait du projet de Loi santé de la Ministre M. Touraine, un budget de la sécurité sociale et un objectif de dépenses d’assurance maladie (ONDAM) construitsà partir des besoins des populations.

La CGT appelle tous les salariés de la santé et de l’action sociale à s’organiser dès maintenant, pour renforcer les convergences de leurs luttes
et construire ensemble une mobilisation exceptionnelle le 9 avril 2015,
pour l’emploi, les salaires,
pour un grand service public de Santé et d’Action Sociale,

pour une Sécurité sociale réellement solidaire.