Les revendications sont claires : rémunération, conditions de travail, pratique managériale autoritaire.
Les faits : Hier matin avait lieu un énième rendez-vous portant sur les NAO 2015. Le directeur répondait de façon systématique, les mêmes phrases de rejet pur et simple de la quasi-totalité des revendications des personnels. Son entêtement à nier le besoin d’écoute et de réponse aux personnels s’est traduit hier par un arrêt de travail ultra-majoritaire.
Dans la précipitation et faisant fi des revendications et des négociations, le directeur a décidé de vider la clinique d’Embats de ses patients. Cette décision unilatérale plongeait ceux-ci dans un désarroi total. Incrédules devant l’entrée de la clinique et obligés de la quitter, ils étaient nombreux, malgré tout, à soutenir le mouvement.
Aussi, les personnels grévistes ont évité le pire. En effet, une patiente, désorientée par la demande de la direction de quitter expressément l’établissement, a été stoppée avant d’accéder à la route départementale, par deux infirmières grévistes. La patiente envisageait un acte irréversible. Malgré le mouvement le personnel soignant gréviste a été présent auprès des patients pour les accompagner et les rassurer jusqu’au départ de la dernière patiente.
Vers 18h, la direction a fait appel à du personnel de gardiennage pour surveiller la clinique vide.
Certains du bien fondé de leurs revendications, les personnels ont reconduit en assemblée générale, le mouvement de grève pour le lendemain.
En ce deuxième jour de grève, la Direction refuse toujours de négocier sur les valorisations salariales avec un mépris non dissimulé "je peux mais je ne veux pas". Lors des échanges il lui a été rappelé l’investissement permanent du personnel, en dépit des conditions de travail difficiles.
La Direction préfère perdre environ 9000€ (prix de journée) par jour et perturber les patients plutôt que de négocier sur les salaires (ce qui lui reviendrait à 273 € par jour).
Embats le 11 novembre 2015