D’après les infos recueillies par la CGT, cette maison de retraite appartient au groupe « Bel-Age », qui détiendrait 37 établissements, dont 420 lits sur la région PACA, 8 établissements dans les Pyrénées Atlantiques, une structure de gestion des centres de personnes âgées (GCPA), 2 compagnies d’ambulance, 2 services à la personne qui chercherait à se faire reconnaître en unité économique et sociale.
Les revendications des personnels sont :
• Levée des sanctions envers 2 salariées : 3 jours de mise à pied pour l’une et le licenciement pour l’autre salariée. Avant le conflit, la direction a proposé à cette dernière son reclassement dans une filiale, à savoir un service à la personne sur un périmètre géographique très large avec un contrat de travail de 10h au lieu de 35 h par semaine,
• Application du protocole signé en décembre 2012 suite à 3 jours et 3 nuits de grève,
• Extension à tous les personnels du droit à 4 jours fériés en application de la Convention collective de l’hospitalisation privée du 18 avril 2002 et d’une décision prudhommale de 2011.
Une rencontre a eu lieu à la délégation territoriale de l’ARS le 29 avril, en présence du directeur territorial par intérim, l’Union Syndicale Départementale CGT, et le syndicat SAS Harmony.
Il a été discuté de plusieurs difficultés :
- Des travaux débutés depuis 2 ans, entraînant des « désagréments » pour les résidents, car il n’y a aucune mesure de protection notamment par rapport à la poussière, les débris… Les ouvriers qui effectuent ces travaux sont parfois logés dans la maison de retraite, en contact avec résidents et salariés… Une alerte a été envoyée à la Direction du travail. De plus, aucune norme n’est respectée.
- Par rapport au matériel : il est souvent défectueux avec des risques d’accident (exemple porte de placard en mauvais état, moteurs de lits médicalisés en panne) ou il n’existe pas (exemple : gants et bavettes des résidents lavées à la main par le personnel de soins, car la direction refuse d’acheter du jetables), manque de draps…
- Problème de sécurité : Pas d’interphone à l’entrée, la porte est dotée d’une fermeture automatique qui fonctionne mal ; des problèmes de pannes pour les bips d’appel portés par les résidents.
- Plus de médecin coordinateur depuis 1 an…
Enfin, après plusieurs alertes envoyées par la CGT, la DIREECTE a contacté l’USD. Une rencontre a été fixée pour aujourd’hui, jeudi 2 mai 2013.
• La question de l’effectif minimum et l’organisation de la grève : les grévistes laissent entrer les non grévistes mais pas les vacataires appelés au pied levé par la direction pour remplacer les grévistes.
• Les provocations de la part de la direction qui ont conduit à 2 plaintes de salariés et un arrêt de travail de 5 jours.
Suite à un précédent mouvement de grève, un protocole de fin de conflit avait été signé entre la CGT et la direction le 21 décembre 2012. Des différents points avaient été actés concernant :
- La charge de travail :
Pour les AS :
• engagement de faire appel à des vacataires pour que l’effectif de jour ne soit pas inférieur à 6
• aménagement des postes de travail en prenant en compte les préconisations de la médecine du travail vis-à-vis des restrictions médicales
Pour les ASH : application de la répartition des tâches validées par les Déléguées du Personnel et la direction en avril 2012
- Abus de pouvoir, harcèlements moraux et physiques :
• rappel des obligations de la direction
• engagement de sanctionner un auteur de violence physique ou verbale avérée
- Travaux : mise en place d’une commission de suivi de l’hygiène et la sécurité intégrant les Déléguées du Personnel
- Prime de fin d’année : un barème instauré, calcul de la prime en fonction de l’absentéisme (hors AT, maladie professionnelle, enfants malades), prime allant de 0 à 200 euro par an en bon d’achat (les salariées touchaient auparavant 20 euros)
- Normes de sécurité : mise à disposition du rapport des Systèmes de Sécurité Incendie
- Matériel détérioré
- Droit syndical : attribution d’un local, respect du droit syndical, mise en place d’un véritable plan de formation et NAO
- Discrimination dans l’embauche ou dans la promotion : toute discrimination est proscrite de l’établissement.
Malgré ce protocole, les relations entre salariées et direction sont restées tendues.
Avec cette nouvelle grève et après 4 rencontres avec la direction, le conflit risque de s’enliser au détriment des résidents et des personnels.
La direction de l’établissement a été interpellée par la DIRECCTE, l’ARS 06, l’Union Départementale CGT 06 et l’USD.
La CGT a également contacté le service départemental de la santé au travail au sujet d’une déclaration d’un cas de tuberculose, et de la gestion de cette situation.
A noter, il y a trois semaines environ, une visite du Conseil Général a eu lieu dans le cadre du renouvellement de la convention tripartite, aucun salarié n’a été auditionné.
© Fédération CGT Santé Action Sociale - 2013