Face au silence de la Générale de Santé sur son projet médical, la CME a envoyé un courrier le 21 février 2013 au directeur général du groupe, dans lequel la CME précisait avoir pris contact avec le groupe Sainte Marguerite en vue d’un rapprochement avec la Clinique Vert Coteau et d’une reprise de Beauregard avec le maintien de l’activité, de l’emploi.
Par courrier en date du 15 mars 2013, le vice-président PCF de la Région Paca a alerté la Ministre de la Santé, le Préfet de région et le Directeur Générale de l’ARS sur les conséquences du projet de fermeture de Beauregard sur la carte sanitaire.
Dans un communiqué de presse en date du 19 mars 2013, l’ARS précise que la construction de l’hôpital européen a été financée par des crédits publics d’investissements, et qu’il ne peut être envisagé que l’activité médicale y soit réalisé en secteur II. Il est précisé que la Ministre de la santé a diligenté une mission de l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) pour répondre aux besoins de santé publique dans l’agglomération Marseillaise, dès le mois d’avril 2013.
Pourquoi les élues CGT ont donné un avis favorable à l’offre du groupe Sainte Marguerite en réunion du Comité d’Entreprise extraordinaire le 28 mars 2013 ?
- Concernant l’offre de l’hôpital de la Joliette, une majorité des salariés s’y oppose. En effet, l’accord de méthode signé par la CFTC et FO est synonyme de destruction d’emplois et condamne Beauregard à la fermeture. Pour ces raisons, la CGT a fait valoir son droit d’opposition à cet accord de méthode.
- L’offre de Docte Gestio évoqué par le Maire de Marseille n’était pas envisageable pour la CGT, car c’est un groupe hôtelier "de promoteur" qui a repris la Clinique Bonneveine en octobre 2012 et il y a un mois le service de réanimation a fermé...
- Le projet retenu par la Générale de Santé est l’offre du groupe Sainte Marguerite. Ce groupe Sainte Marguerite est proporiétaire de 4 établissements dans le Var et 1 à Marseille. Il a présenté le projet médical lors du comité d’entreprise extraordianire le 28 mars 2013, en expliquant que le groupe Sainte Marguerite a une gestion différente de la Générale de santé « un groupe familial, avec la présence de la banque CIC au capital à hauteur de 20%, l’endettement du groupe est de 18 millions d’euros, nous ne sommes pas dans un contexte de rentabilité mais de pérennité pour Beauregard ».
A terme, le regroupement avec la Clinique Vert Coteau consolidera l’offre de soins (450 lits) et les emplois de Beauragard. Le groupe Sainte-Marguerite s’engage à reprendre l’ensemble des activités de Beauregard, ainsi que la totalité du personnel de l’établissement, la réintégration de la sous- traitance (restauration, ménage, la stérilisation). Le projet médical prévoit de maitriser le secteur II, la CME s’engage à raisonner les dépassements d’honoraires notamment en obstétrique.
Le 7 mai 2013, Beauregard appartiendra au groupe Sainte Marguerite.
Depuis le 15 novembre 2012, les salariés de Beauregard ont vécu dans l’incertitude et l’angoisse. La détermination de la CGT et CME contre le démantèlement de Beauregard et le soutien de toutes les structures de la CGT (UL, UD, USD et FD) ont permis de créer un rapport de force et de le faire grandir et résister.
133 jours de lutte, de mobilisation avec l’appui des élus ont permis de faire reculer la stratégie de la Générale de Santé.
L’alliance CGT/CME de Beauregard est une première en France, nous sommes avant tout des soignants, le patient n’est pas un client ! La santé n’est pas une marchandise.
La section syndicale CGT restera vigilante pour que l’avenir de Beauregard soit pérenne.
Une interrogation se pose encore sur l’avenir des 6 établissements Générale de Santé du Pôle Marseille : Hôpital Privé Clairval et la Radiothérapie, la clinique Résidence du Parc, la Clinique Monticelli, les centres de Soins de Suite et Rééducation de Rosemond et la Bourbonne.
© Fédération CGT Santé Action Sociale – 2013