Plan de retour à l’équilibre, carte postale à la direction, barbecue, repression syndicale : l’été sera chaud, show !

17 juillet 2014

Le personnel de l’hôpital de Millau en Aveyron, les HCL Lyon, EPSM de Caen, CH CLERMONT DE L’OISE (60), CH DE MULHOUSE, ADAPEI de Gironde, les ASSISES INTER-REGIONALES DU TRAVAIL SOCIAL A MARSEILLE, le CHRU de Brest, EHPAD DES CAPUCINES DE CIVRAY...

CH DE MILLAUX (12) :

Le personnel de l’hôpital de Millau en Aveyron est en lutte depuis le 21 juin ! La cause : mise en place d’un Plan de Retour à l’Équilibre, qui mène le CH vers un plan d’austérité, 9 jours de RTT en moins, plus de la moitié de lits de chirurgie en moins : fermeture 22/44, etc...
Le conseil de surveillance du 25/06 (par la voix du maire) a pris un certain nombre d’engagements mercredi qui sembleraient aller dans le bon sens... mais le directeur n’est pas du tout dans cette dynamique et joue le pourrissement de la situation
Annonces faites lors du Conseil de Surveillance du 25 juin :

  • élaboration d’un Projet d’Établissement plutôt qu’un Plan de Retour à l’Équilibre
  • mise en place de groupes de travail
    Le Président du Conseil de surveillance veut rétablir un peu de communication, redonner toute sa place aux représentants des personnels, bref débloquer une situation.
    Le Directeur ne souhaite pas la présence de représentants des personnels dans ces groupes de travail, car le corps médical ne le désire pas…
    Ce qui est inacceptable pour le personnel… À suivre !

HCL – CH LYON-SUD (69) :

Le 25 juin, dépôt d’un Préavis de grève pour le 1er Juillet 2014 pour l’ensemble des AIDES-SOIGNANTS et IDE du service Réa-Sud du Centre Hospitalier Lyon-sud.

Demande d’ouverture de négociations sur revendications portées par l’action des personnels aides-soignants et IDE concernant :

  • Respect des effectifs normés tels que définis dans les textes (1 ASD pour 4 patients et 1 IDE pour 2,5 patients)
  • Arrêt de la mobilité inter service
  • Refus de la mutualisation des équipes Réa-Sud et Réa-Nord
  • Modalités de récupération des heures supplémentaires
  • Souhait de voir fonctionner la Réa-Sud à pleine capacité
  • Refus de la mutualisation des roulements.

Une première rencontre avec la direction s’est tenue. Celle-ci a donné des garanties et satisfait aux revendications concernant les effectifs normés, la mobilité, les modalités de récupérations des heures supplémentaires, le fonctionnement de la Réa-Sud à pleine capacité.
L’action se poursuit concernant le refus de la mutualisation des roulements.


EPSM CAEN (14) :

Action le 3 juillet

  • à 12H, barbecue des luttes dans l’allée sans tabac ; chacun vient chercher sa saucisse en versant son obole ou un ticket de self
  • à 13H, Assemblée Générale, soit sur un temps de grève, une heure d’information syndicale ou temps personnel
  • à13H30, dépôt de toutes les chaussures que vous aurez apportées dans une grande pyramide
  • à 14H, les représentants CGT et SUD se sont rendus au CTE pour, entre autres choses, négocier la revalorisation de la prime de chaussures et son élargissement à tous les agents.

CH CLERMONT DE L’OISE (60) :

Actions (tract, AG, Rassemblements) les 18 19, 25 et 26 juin concernant remise en cause des RTT.

CGT DU CH DE MULHOUSE (68) :

Appel à l’action le 18 juin contre l’ONI et les discriminations syndicales
CHS PAUL GUIRAUD (94) :

Le 25 juin, nouvelle intervention de la Fédération auprès du cabinet du Ministre pour exiger son intervention.
Le 26 juin, lettre au directeur de l’ARS et Directeur du CH (copie à M. TOURAINE) de la part des syndicats Sud, CGT et FO pour demander l’organisation d’une négociation tripartite, au sein de notre établissement, entre l’ARS, la direction et une représentation de l’intersyndicale.

Motion de la CME et du personnel d’encadrement pour soutenir les personnels.

Le 26 juin, lettre du directeur de l’Hôpital aux syndicats pour proposer une négociation qui pourra « aborder tous les sujets sans exclusive », dès lors que la grève reprendra un « caractère légal et réglementaire ».

Le 27 juin, par courrier, l’ARS se défausse de ses responsabilités et renvoie direction et orga syndicale à des négociations locales.
Le directeur annonce qu’il ne peut y avoir de remise en cause du projet. Il faudrait le négocier à la marge, créant les conditions de nouvelles tensions parmi les personnels ; de nouvelles actions « coup de poings » seront menées.

Le 30 juin, le directeur annonce déposer des plaintes contre X, et assigne une nouvelle fois les syndicats en référé au tribunal de Melun.
Le 1er juillet, la Fédération prend une nouvelle fois contact avec le Ministère et organise une réunion avec l’UD 94, l’USD 94 et le syndicat.

17 juillet : 45ème jour de grève. Les personnels se rendent en délégation à l’ARS.

ADAPEI GIRONDE (33) :

Le jeudi 26 juin 2014, à l’appel des syndicats CGT et CFDT, une grève a mobilisé 70 à 80 % des personnels de l’Adapei Gironde (47 établissements).
Pour dénoncer :

  • un management ne respectant pas l’humain, une course perpétuelle à la rentabilité et à la productivité, une perte de sens des métiers.
  • la détérioration des conditions de travail par le non-remplacement des salariés absents ou partis,
  • l’accumulation de projets technocratiques et bureaucratiques loin des besoins des personnes accueillies.

Les revendications :

  • suppression de l’entretien annuel d’évaluation
  • gel de tous les projets en cours et qu’une réelle concertation avec les salariés concernés et les organisations syndicales soit mise en place
  • suppression des primes
  • arrêter du turn-over systématique des cadres, etc

Réel succès, plus de 300 salariés sur les 1 000 de l’association en Gironde ont manifesté devant l’assemblée générale annuelle de l’association qui accompagne 2 000 personnes handicapées mentales, enfants et adultes.
Une délégation de l’intersyndicale a été reçue par le Président et la direction générale qui campaient sur leurs positions, réfutant notre argumentation.

Devant ces refus, les salariés ont envahi la salle où se tenait l’assemblée générale. Des parents profitent du mouvement pour fustiger, à leur tour, la politique technocratique associative et demander la démission du directeur général.

Ceci a duré une bonne partie de l’après-midi. À noter que 5 collègues ont été réquisitionnés par arrêté préfectoral, nous examinons la faisabilité juridique d’une telle action dans le privé.
L’intersyndicale CGT-CFDT a déjà pris rendez-vous pour continuer ce mouvement de lutte.

ASSISES INTER-REGIONALES DU TRAVAIL SOCIAL A MARSEILLE :

Ces assises organisées par le Ministère (qui ont fait l’objet d’initiatives de rassemblements et/ou manifestations dans toutes les régions) se sont tenues à Marseille pour les régions PACA et Languedoc-Roussillon.

300 manifestants devant la salle ont dénoncé, avec la CGT, ce simulacre de concertation puisque tout est déjà joué d’avance pour le gouvernement.

Ils ont demandé à rencontrer la Ministre des Affaires Sociales et de la Santé pour lui rappeler la situation du secteur et porter des revendications en termes de financements, de droit, de reconnaissance des métiers, de gratifications des stagiaires et d’une approche globale du travail social.
Après avoir refusé cette rencontre, et devant l’importante mobilisation, les organisateurs ont décidé d’annuler la tenue des assises plutôt que satisfaire à la demande d’audience.

Les travailleurs du social et la CGT ont décidé de poursuivre la mobilisation, de faire converger les actions et de mettre en place une riposte globale.

CHRU Brest :

Site de Carhaix (29) :
Malgré de nombreuses mises en garde de la CGT (courriers, rencontres, appels téléphoniques), la direction n’a pas anticipé le départ en retraite d’un membre de l’équipe : les plannings d’été des IADE ne respectent pas les bornages légaux (48h pour une période de 7 jours et 44 h du lundi au dimanche). Ce qui les obligent à se mettre dans l’illégalité et travailler HORS SECURITE (jusqu’à 62 h pour 7 jours, 4 WE de rang).

L’affichage des plannings (en perpétuelles modifications) 15 jours minimum avant la mise en application n’est pas non plus respecté.
De plus, les congés d’été validés au 31 mars sont remis en cause et le droit syndical est bafoué.

Face à cette situation de blocage de la part de la Direction et à ce mépris profond, la CGT du site de Carhaix a attaqué au Tribunal Administratif de Rennes en référé, les tableaux de service illégaux. Audience : vendredi 11 juillet.

Sur le reste du CHU :
suite à la situation budgétaire catastrophique de l’établissement (9 millions de déficit), la direction prévoit la suppression de 183 postes sur 2 ans. La CGT est en action tout l’été et fait signer par les personnels, une carte postale pour dénoncer la situation. Cette carte est tirée à 5 000 exemplaires et les personnels sont invités à les faire parvenir au Directeur Général.


" Monsieur le Directeur Général,
j’ai bien reçu le courrier que vous m’avez envoyé personnellement
Les mauvaises nouvelles que vous m’annoncez du pays de la finance, m’inquiètent profondément.
Veuillez croire que je n’ai rien à voir avec le déficit que vous m’annoncez et que je fais le maximum pour offrir une prise en charge et des soins de qualité aux patients avec les moyens du bord.
Pourtant ici les conditions de travail ne sont pas idéales et contrairement à ce que vous laissez entendre nous sommes loin d’être " trop nombreux" par rapport à la charge de travail et à l’activité
Cordialement "

  • 1500 cartes sont déjà parvenues !

À suivre…

EHPAD DES CAPUCINES DE CIVRAY (86) :

Depuis 2011, le syndicat CGT de l’EHPAD de Civray est confronté à de la répression syndicale par leur direction. Tous les prétextes sont bons !
Une fois de plus, c’est la secrétaire du syndicat et secrétaire adjointe de l’union locale, qui est en cause.
La sanction de 3 mois d’exclusion (dont 2 mois1/2 avec sursis) est annulée par le tribunal administratif en janvier 2014.
Aujourd’hui, la directrice sanctionne une deuxième fois pour les mêmes motifs fallacieux.
C’est de l’acharnement !
La directrice n’a toujours pas compris que : Se syndiquer est un droit !
Les élus CGT sont là pour aider les salariés, pas pour faire de la figuration !
Rassemblement le 16 juillet sur le parvis de l’EHPAD des Capucines.