Pénibilité et droit à la retraite anticipée

24 février 2010 / Fédération Santé Action sociale

Lors du conseil des Ministres du 23 février 2010, la Ministre de la Santé a confirmé sa volonté de supprimer la reconnaissance de la pénibilité à la filière infirmière du public avant même l’ouverture du débat sur les retraites, en l’alignant sur le privé.

Le gouvernement persiste dans le chantage d’une hypothétique augmentation de salaire contre la fin du droit à départ anticipé en retraite.

Pour rappel cette décision a été rejetée par les syndicats CGT, CFDT, CFTC, FO, CFE-CGC, SUD et UNSA, qui n’ont pas signé le volet salarial des « négociations statutaires de la FPH ». Le Ministère a limité ces discussions à la seule catégorie B et la création de grilles en catégorie A pour les IDE, et de nouvelles grilles pour les infirmières spécialisées et l’encadrement soignant mais son intention est bien de retirer à d’autres catégories la possibilité d’un départ anticipé en retraite pour pénibilité.

Ce secteur d’activité fortement féminisé, qui souffre d’un manque massif d’emplois, ressent cette remise en cause comme discriminatoire à l’égard des femmes.

Nous rappelons que 20 % des infirmiers et 30 % des aides soignants partent en invalidité avant 55 ans.

Cette réforme serait intégrée dans un projet de loi portant rénovation du dialogue social dans la Fonction Publique, débattu en 1ére lecture à l’Assemblée Nationale le 29 mars.

Dans ce contexte, la Fédération Santé et Sociale CGT appelle les salariés du public et du privé à agir ensemble lors de la journée interprofessionnelle du 23 mars pour l’emploi, les salaires et les retraites et à organiser des assemblées générales pour débattre des propositions CGT.

L’attractivité des métiers de nos secteurs doit se faire par l’amélioration des conditions de travail, de meilleurs salaires, des effectifs supplémentaires, l’élargissement de la reconnaissance de la pénibilité à d’autres catégories ainsi que les personnels travaillant dans le secteur privé. Les salariés ne tomberont pas dans le piège de la division tendu par le gouvernement mais sauront se rassembler pour un système de retraite solidaire amélioré, plus juste.

Fait à Montreuil, le 24 février 2010