Quand le groupe Korian a racheté la clinique, les salariés ont perdu une partie de leurs acquis : à la place d’une prime d’intéressement , était versée une prime dite d’assiduité et de rentabilité, perdue en cas d’absence ; date de paie reculée d’une semaine ; salaires bloqués...
Les salariés, des techniciens, des agents d’entretien, en passant par les médecins, les soignants, les cadres, ont voulu dénoncer toutes ces remises en cause, et se sont donc mis en grève, soutenus par l’intersyndicale CFDT et CGT.
Alors que la direction aurait dû transférer l’ensemble des patients vers d’autres établissements dans l’attente de la résolution du conflit, elle a choisi de réquisitionner des salariés de ces autres établissements de Bordeaux, à l’encontre du respect du droit de grève !
En effet, les cliniques privées n’ont pas l’obligation de "continuité de service public" comme dans les hôpitaux, les réquisitions de personnel ne peuvent se faire que sur demande du préfet quand le transfert des patients est impossible et sous des modalités préalablement définies.
Les employeurs du secteur privé lucratif utilisent tous la même technique " tout est permis dans un cadre de non droit, au mépris des salariés et des usagers, seul l’intérêt des actionnaires prédomine"...
Le matin, le directeur a reçu une délégation des grévistes, pour une négociation. Mais elle n’a pas eu lieu car la direction imposait une reprise du travail avant toute négociation.
L’inspection du travail ainsi que l’Agence régionale de santé ont été alertées. Finalement, en fin d’après-midi, la négociation s’est tenue.
Un accord satisfaisant les grévistes a été trouvé :
- une prime de fin d’année de 100€,
- une augmentation de salaire de 0,5% à partir de mai 2013,
- le paiement de la journée de grève
- et une participation salariale revalorisée d’un montant équivalent à environ un treizième mois.
Les salariés ont repris le travail le soir même.
Ils resteront vigilants sur leurs conditions de travail et sur la gestion de leur clinique par Korian !