L’attaque frontale de nos militants appelle à une réponse urgente et à la mobilisation de toutes nos organisations.
La Fédération demande de faire partir immédiatement en masse la motion de soutien :
- Ministère de la santé : fax 01 40 56 42 50
- Ministère de la fonction publique : fax 01 3 19 23 97
- Ministère de la justice : fax 01 44 77 60 00
- Sous Préfecture de Roanne : fax 04 77 71 42 78
- Tribunal de Roanne : fax 04 77 44 48 22
A l’appel de la CGT et de la FSU, plusieurs centaines de manifestants s’étaient rassemblés à proximité de l’Assemblée nationale, le 16 mai 2013, pour réaffirmer l’exigence d’un vote par les députés du texte déjà adopté par le Sénat qui prévoit l’amnistie pour les infractions commises dans le cadre de mouvements sociaux dans la période Sarkozy.
Des représentants de la Fédération étaient présents, ils ont lu une déclaration :
"La Fédération Santé et Action Sociale CGT s’associe pleinement à la déclaration de la Confédération CGT concernant nos 5 Camarades de Roanne, dont 3 sont issus de notre Fédération.
Elle se positionne clairement contre toute politique antisociale quels que soient les gouvernements.Elle exige que la loi d’amnistie sociale soit votée par le Parlement.
Les militants syndicaux ne sont pas des voyous, ils ne doivent pas être traités comme des criminels, ils défendent les emplois, les salaires, les conditions de travail, les garanties collectives, les droits des salariés, ils luttent tout simplement contre toute forme d’exploitation, particulièrement dans la période !
C’est pour cela que nous demandons aussi la révision de l’article 706-56 du Code de Procédure Pénale (relevé de l’ADN).
La Fédération Santé et Action Sociale CGT a fait de la lutte contre toutes les discriminations, un axe fort de revendications, à la fois dans les instances officielles mais aussi dans les établissements.
Les discriminations quelle qu’elles soient n’ont pas lieu d’être, et tout particulièrement dans le secteur de la santé, du social et du médico-social où l’humain est au centre de l’exercice professionnel.
Les Assises du 7 Février 2013, organisées par notre Fédération, ont révélé que près de 65% des salariés de notre secteur sont ou ont été victimes ou témoins de discriminations sur le lieu de travail, de discriminations raciales mais aussi du fait de l’activité syndicale (pour les deux principales).
Depuis plusieurs mois, nous recensons de nombreux cas de répression syndicale, or, cette répression syndicale doit être abordée comme un fait politique essentiel, comme un déni de démocratie, une entrave à la mobilisation des salariés.
Pour ne citer que quelques exemples :
- Notre Camarade Valérie (Déléguée syndicale à l’ACSEA du Calvados), dirigeante fédérale, qui, parce qu’elle dénonçait des conditions de travail et de prise en charge de résidents déplorables, s’est vue licenciée, accusée de maltraitance et condamnée à une interdiction d’exercer sa profession (donc privée d’emploi) pour une durée de un an.
- Notre Camarade Philippe (Éducateur à l’AAE de Dunkerque) qui, parce qu’il distribuait des tracts informant la population sur la situation délétère de l’Association depuis le suicide de l’un de ses collègues, en lien avec les conditions de travail, s’est vu plus que fortement inquiété par les forces de police.
- Notre Camarade Loïc (Médecin aux urgences de l’hôpital de Creil) qui, parce qu’il a dénoncé le manque de moyens dans son établissement s’est vu démis de ses fonctions de chef de service
- Notre Camarade Anissa (Déléguée syndicale de l’Embellie à Saint Etienne) qui subit les pressions et l’acharnement de la Direction voulant à tout prix la licencier et dont l’objectif est de « terroriser » les autres salariés.
- Notre Camarade Audrey (Maison de retraite Nice Residencia à Nice), licenciée pour avoir refusé d’exercer une profession qui n’était pas dans ses compétences (glissement de tâche).
- Notre Camarade François (Association ANRAS, Haute Garonne) qui se voit convoqué pour des sanctions disciplinaires parce qu’il dénonce de graves dysfonctionnements dans cette association.
Cette liste est loin d’être exhaustive.
Il est incompréhensible que continue la politique de répression contre les travailleurs !
Les salariés ne sont pas des délinquants du travail !
Ils doivent être respectés dans leurs expressions et leurs actions !
Les 5 camarades de Roanne, Didier, Christel, Christian, Gérald et Jean-Paul ne doivent pas être assigné pour aller donner leurs ADN le 22 mai 2013.
Le gouvernement, le Parlement, doivent effacer cette injure faite aux travailleurs, qui les touchent dans leur dignité et qui ne peut, si cette obligation est maintenue, qu’encourager encore plus la répression antisyndicale !"