Hôpital de Feurs (42) : mobilisation historique contre la fermeture des urgences

La fermeture des urgences du CH Forez du site de Feurs a été prononcée le 3 avril dernier. En conséquence de l’application de la loi Rist, il n’y a plus assez de médecins pour assurer le fonctionnement du service.

L’annonce de la fermeture a été faite par une note de service diffusée le 31 mars, une motion a été présentée par la CGT au conseil de surveillance le 3 avril et également au conseil communautaire Loire Forez. Des courriers ont été adressés à la Direction pour dénoncer la non consultation des IRP, un recours au TA est en cours de réflexion.

Le CH Forez est né de la fusion (2013) des deux hôpitaux de Feurs et de Montbrison distant d’environ 25 kms.
Depuis la fermeture des urgences de Feurs (1 500 à 2 000 passages par an), il ne reste que les urgences de Montbrison dans le centre du département, elles-mêmes menacées et qui connaîssent déjà des périodes de saturation. « En multipliant par deux les temps de transport et d’attente au service d’accueil des urgences, cette réorganisation participe à l’érosion de l’engagement citoyen des employeurs et de nos sapeurs-pompiers », dénonce lui aussi le SDIS 42. Les hôpitaux les plus proches, Saint-Etienne ou Roanne, sont à 40 kms !

Déjà 500 personnes s’étaient rassemblées le samedi 25 mars à l’appel du Comité de défense du service public hospitalier du Forez, pour protester contre la menace de fermeture des Urgences de l’hôpital. Une nouvelle manifestation avait eu lieu le 3 avril.

Ce samedi 22 avril, c’est plus de 3 000 manifestant·e·s qui se sont rassemblé·e·s devant l’hôpital de Feurs pour réclamer la réouverture des urgences, une mobilisation énorme pour cette ville de 8 000 habitant·e·s.
La maire de Feurs et le président du CA du SDIS 42 ont adressé un courrier directement au Ministre de la Santé. On se rappelle que celui-ci avait affirmé qu’il n’y aurait pas de « fermetures sèches » de service par l’application de la loi Rist… La preuve que si !