Hôpital Ste Marguerite APHM (13) : Stop à la dégradation des conditions de travail et de la qualité de la prise en charge !

30 mai 2022

L’Union Syndicale CGT de l’APHM appelait les personnels APHM de psychiatrie de Sainte Marguerite à un mouvement de grève reconductible à partir du 19 mai 2022. Quelques jours après le rassemblement des agents d’Edouard-Toulouse à Marseille, c’est un nouveau signal d’alerte qui est lancé pour une meilleure prise en charge de la psychiatrie.

Suite à la visite du contrôleur des lieux de privation des lieux de libertés en janvier 2020, la direction de l’Assistance Publique des Hôpitaux de Marseille a mis en œuvre son projet de restructuration comprenant le départ de 35 aides-soignants formés et qualifiés, de fermetures de lits, et de l’unité fermée Cassiopée, ainsi que la perte de prime pour les agents accueillant des patients « D398 ».

Malgré les nombreuses mobilisations et nos votes contre en instances, cette restructuration dirigée de manière arbitraire entraîne insécurité, mal-être et épuisement du personnel soignant, fuite du personnel et absentéisme important, avec dégradation des conditions de travail et de la qualité de la prise en charge.
De plus, alors que les besoins augmentent, presque une cinquantaine de lits sont fermés pour les travaux et par manque d’effectifs médicaux…
Cela a un impact non négligeable pour la prise en charge de patients difficiles et D398 dans tout le département.

L’ouverture de deux chambres d’isolement thérapeutique en service ouvert, bien trop petites pour la sécurité de tous, a mis en exergue la difficulté de pouvoir prendre en charge dignement les patients. Il arrive parfois en effet que certains restent la totalité du temps de leur hospitalisation en chambre d’isolement thérapeutique, parfois sans chambre en regard comme l’a pourtant précisé le contrôleur général des lieux de privation de liberté dans son rapport.
Il n’y a toujours pas d’activités thérapeutiques et occupationnelles pourtant très demandées par le personnel et les patients.

Les agents revendiquent :

  • Une expertise des risques physiques et psycho-sociaux sur l’ensemble du pôle liés à l’aggravation des conditions de travail entraînant absentéisme, souffrance et fuite du personnel au détriment des usagers.
  • Une unité fermée et sécurisée respectant les droits du patient (USIP)
  • Le maintien à Sainte Marguerite des aides-soignants restants, formés et qualifiés à la prise en charge de la violence, avec un projet construit pour la mise en place d’activités occupationnelles et thérapeutiques.
  • Le retour des aides-soignants contraints d’être partis et qui souhaitent revenir dans leur spécialité d’origine.
  • Des équipes équilibrées hommes/femmes dans les services et sur les recrutements des agents en Psychiatrie.
  • Le maintien et l’extension de la prime à toutes les unités liées à l’accueil de patients D398 ;
  • L’utilisation réelle des budgets alloués pour la psychiatrie ;
  • La garantie du remplacement du personnel absent : maladie, grossesse,… ;
  • Une évaluation de la charge de travail dans toutes les unités pour estimer les effectifs nécessaires de jour et de nuit ;
  • La reconnaissance et la valorisation des formations diplômantes pour le personnel travaillant en Psychiatrie.

    A l’issue du rassemblement les agents ont adressé un mail à leur direction et préviennent qu’une nouvelle mobilisation est prévue le 2 juin à 13H45 devant le CHSCT.

Lien presse :
https://www.lamarseillaise.fr/social/les-travailleurs-de-la-psychiatrie-de-l-hopital-ste-marguerite-a-bout-HB11231745