Les urgences du Centre Hospitalier Ariège Couserans ont fermé leurs portes du mercredi 18 novembre à partir de 18H00 jusqu’au 21 novembre inclus par manque de personnel (depuis le 22, l’ARS a fait appel à la réserve sanitaire).
Depuis plusieurs mois, le syndicat CGT du CHAC au travers de ses interventions dans les différentes instances souligne la maltraitance faite au personnel du fait de manque de moyens.
La situation du service des urgences était bien connue de la direction, le CHSCT est intervenu de nombreuses fois et a fait des préconisations qui ont été totalement ignorées et les agents n’ont pas été entendus.
Les agents se sentant totalement ignorés, méprisés, n’ont eu comme seule solution de se mettre en maladie. 10 infirmières sur 12 ne sont pas revenues travailler.
La direction, pour se dédouaner de ses responsabilités, a fait part à la presse et à l’ARS que ces arrêts de travail étaient des arrêts de complaisance et que c’était en lien avec le conflit social actuel, ce qui est faux. Les agents sont en arrêt car tout simplement ils sont épuisés.
Le syndicat CGT du CHAC en lien avec l’USD SAS, l’UL et l’UD a organisé un rassemblement devant l’entrée de l’hôpital qui a réuni 300 personnes (agents et usagers).
Une délégation a été recue par la direction qui, elle, se retranche derrière les politiques de santé en expliquant que la situation du CHAC est due à un contexte national. Certes le contexte national est un fait, mais le management autoritaire de la direction et son mépris envers les agents en sont les causes principales. Des annonces de renfort ont été faites, mais nous restons très vigilants.
Nous avons également demandé en passant par l’UD de l’Ariège une audience avec la Préfète en lui rappelant que même si les hôpitaux étaient sous la tutelle des ARS, la préfecture est, elle, garante de la sécurité des citoyen.ne.s.
Un fait est également à souligner : les syndicats CGT de la Moulasse (papeterie) et la section syndicale CGT d’Enedis (Saint-Girons) après en avoir discuté au sein de l’UL ont décidé pour leur part de faire un droit d’alerte au niveau de leur CSSCT... Où iront-ils se soigner si ils ont un accident de travail et que les urgences sont fermées ???
Nos revendications sont de pérenniser le service des urgences en lui donnant les moyens nécessaires à son fonctionnement, qu’il embauche du personnel, que les agents et notre syndicat (unique syndicat sur l’établissement) soient consultés et entendus avant toutes mises en oeuvre de projet.
Avec cette première alerte au CHAC et la fermeture des urgences à Lavelanet
( fermées également depuis plus d’un an par manque de médecins) et si cette situation venait à se reproduire, il n’y aurait plus qu’un service d’urgence sur notre département (CHIVA).
La fermeture des urgences du CHAC a également des effets néfastes sur les deux établissements voisins (CHIVA Foix et CH Saint-Gaudens 31) qui, eux, voient le nombre de passages augmenter alors qu’ils sont déjà à bloc.
Ce qui est également à noter, c’est que le corps médical va dans notre sens, ce qui est très rare dans notre département.
Liens presse :
https://gazette-ariegeoise.fr/hopital-du-couserans-les-urgences-fermees-ce-18-novembre-au-matin/
https://www.ladepeche.fr/2021/10/24/une-lettre-ouverte-sur-la-situation-du-chac-9887639.php
Un reportage France 3 région est également passé aux infos de région à 19h00 le 22 novembre (France 3 Occitanie).