Les grévistes de l’EHPAD du Château de Neuville ont dépassé leur 100ème jour de grève !
Depuis le 3 janvier 2022, le parcours de ces salariés mobilisés s’est trouvé confronté aux nombreux obstacles d’une direction qui cherche à créer l’enlisement plutôt que de négocier pour trouver des solutions dans l’intérêt des salariés et des résidents. Les grévistes dénoncent toujours des conditions de travail très dégradées aux conséquences dangereuses pour les résidents (projet de planning avec parfois une seule infirmière pour 94 résidents !) et un « management toxique ».
Sur ces plus de 100 jours de grève, les salariés ont fait le constat que le dialogue social n’existe par pour le groupe EPINOMIS… bien au contraire.
La première semaine, les grévistes ont été reçus deux fois par la direction… pour s’entendre dire "vous êtes bien content de toucher un salaire...". L’inspection du travail a alors tenté à 3 reprises une médiation, mettant en avant les aspects réglementaire et conventionnel… sans succès : la direction ne s’est pas présentée à la 4ème médiation. L’ARS rencontrée le 11 janvier a été saisie, mais il n’y a eu aucune intervention avant le 4 mars où l’ARS a finalement décidé de diligenter une enquête de niveau 3 dont l’instruction est toujours en cours.
Toutes les stratégies pour nuire à la grève ont été utilisées : mises à pied en vue de licenciement des représentants du personnel (retoquées par l’inspection du travail à chaque fois, le recours au ministère du travail est toujours en cours), plaintes pour harcèlement et vol, accusation de mensonges et calomnies, mise en demeure de ne plus s’adresser à la presse, mails de la direction envoyés directement aux familles et aux personnels, pétition orchestrée par la direction et affichée à l’entrée de l’établissement, et même un tract contre la grève distribué aux habitants de Neuville sur Oise…
Les grévistes dénoncent des pressions morales à répétition et font état de crainte de représailles. Les salariés non grévistes sont progressivement remplacés et des demandes de rupture conventionnelles sont toujours en attentes de réponse.
Le ministre de la Santé et la ministre chargé de l’autonomie ont été interpellés par les grévistes et par différents élus du territoire… sans retour pour l’instant. Idem pour le préfet.
La grève continue…
Une maison de retraite de la famille Liogier devant la justice à Compiègne (courrier-picard.fr)
Grève. A l’Ehpad du Château de Neuville, elles subissent un management toxique
Pour rappel, info luttes précédents :
EHPAD Château de Neuville : la grève continue ! - CGT Santé Action Sociale
Chateau de Neuville (95) : Non à un management pathogène ! - CGT Santé Action Sociale
Ci-joint la motion de soutien et d’appel à a la solidarité de la CGT ANRAS