La loi » Hôpital, Patients, Santé, Territoires »et les contraintes budgétaires ont des concrétisations dramatiques mais hélas prévisibles dans le secteur sanitaire, social et médico-social et en particulier de l’APHP. L’opposition claire et déterminée de la CGT à ces choix essentiellement guidés par des logiques d’économies et non par des objectifs de santé publique est plus que jamais confortée.
Le plan stratégique de l’APHP imposé sans dialogue social en est une illustration.
Les difficultés dans les établissements sont considérables. Les conditions de travail se dégradent. L’inquiétude est réelle et légitime dans l’ensemble des catégories de personnel médical et non médical. Les suppressions et les modifications d’activités, les changements de services, l’incertitude vécue, l’absence de perspectives professionnelles, le manque d’information et de démocratie sont autant des aspects insupportables que vivent trop de personnels hospitaliers. Autant d’aspects qui font naître un sentiment d’exaspération ! Comment cela pourrait être autrement ?
Ce qui rapproche les différentes catégories est plus fort que ce qui peut nous opposer : nous oeuvrons tous pour disposer des moyens nécessaires à la meilleure prise en charge des patients et des résidants dans un cadre de travail favorable à la valorisation de nos capacités et savoir faire professionnels.
Les corps de direction n’ont pas à pousser la loyauté jusqu’ à avaliser et justifier des mesures contraires aux besoins du public accueilli. Leur intérêt de salarié est d’ abord de défendre leur outil de travail sans tomber dans le piège de la division artificiellement entretenue par les décideurs politiques. Leur responsabilité et leur obligation de fonctionnaire est de servir l’intérêt général et non pas les intérêts particuliers des promoteurs du libéralisme économique.
Par leur connaissance approfondie des dossiers, ils ont un rôle majeur à jouer dans l’ouverture de réflexions et de pistes de travail novatrices allant dans le sens de la création de richesses économiques et sociales plutôt que de leur réduction, voire leur destruction"....
Nous considérons que le gouvernement porte la responsabilité totale et entière du climat social très tendu actuel.
Montreuil, le 26 mars 2010