Appel du Comité National Fédéral de la Santé et de l’Action Sociale

17 septembre 2013 / Fédération Santé Action sociale

Voici 14 jours que les camarades CGT de l’AP-HP, avec le collectif de défense du plus ancien hôpital parisien, ont décidé d’occuper 24h/24 l’établissement. Une action contrainte par la tentative de la direction générale de déménager « au petit matin » les lits et matériels des services, et ce malgré les promesses ministérielles d’écoute et
de dialogue social concernant cet établissement.

Le projet CGT de développement de l’Hôtel-Dieu, hôpital central au coeur de Paris, devient de plus en plus populaire auprès des personnels et de la population. La direction générale et ses « mandarins », des politiciens et
l’ARS ont bien compris que le contenu du projet CGT vise à maintenir une offre de soins de qualité, de proximité : Un hôpital à taille humaine au service de la population.

C’est ce dont nous avons toutes et tous besoin à Paris, et dans toute la France, comme à Wattrelos, Pont-à-Mousson, Montauban…

Nous refusons les usines à bébé, chirurgicale, psychiatrique…

Nous refusons que la personne âgée, le handicap soit une source de profit.

Nous dénonçons la fermeture des services d’urgence. Fermer les Urgences, les plateaux techniques et les lits d’aval d’un établissement, c’est entériner le déclin et la fermeture de l’Hôpital.

Nous refusons le diktat des groupes financiers qui ont pour seule règle : profit, rentabilité, mise en concurrence des établissements, des professionnels entre eux.

Non à la marchandisation de la santé que veut nous imposer le Patronat.

Que l’on soit de la santé, de l’action sociale, d’une petite ou d’une plus grande structure, nous avons besoin de mettre nos métiers, nos emplois au service des patients, des usagers, des résidents.

Nous voulons que nos compétences soient au service d’une prise en charge de qualité respectant l’individu.

C’est le sens éthique de nos missions que nous défendons.

L’Hôtel-Dieu, en plein centre de Paris, revêt donc un caractère emblématique car dans nos réalités locales, que nous soyons du sanitaire, du social, du médico-social, du privé ou du public nous sommes toutes et tous quelque part, des « agents ou salariés d’un Hôtel-Dieu ».

Nous décidons de poursuivre la construction d’une lutte nationale à partir de nos réalités locales, départementales ou régionales. Nous exigeons du gouvernement qu’il stoppe le démantèlement de l’Hôtel-Dieu.

Nous persistons dans l’exigence d’un moratoire sur les restructurations, les fermetures de lits et de services, les privatisations dans tous les établissements de France.

Nous revendiquons plus que jamais un Grand Service Public de la Santé et de l’Action Sociale.

Nous revendiquons un financement à hauteur des besoins pour les secteurs sanitaires, sociaux et médico-sociaux, à l’heure où s’engagent au Parlement les débats autour des lois de finances sur la protection sociale et la sécurité sociale.

Le CNF tient à communiquer aux personnels et aux usagers de l’Hôtel Dieu, comme des autres établissements en lutte, toute sa solidarité.

Unis, déterminés, nous gagnerons !