USD 34 : Mur de la colère au CHU de Montpellier

14 novembre 2016

Le 8 novembre, les syndicats CGT et SUD du CHU avaient appelé à un rassemblement devant Benech autour d’un pique-nique revendicatif rejoints par les syndicats et associations professionnelles et étudiantes infirmier-e-s (CNI, SNIA, UNAIBODE). Le succès de cette mobilisation, inédite depuis de nombreuses années, est du à votre participation puisque vous étiez 300 personnes à Benech selon la Police J (450 selon France Bleu) et plus de 1000 d’Odysséum à l’ARS. A noter la présence remarquée d’agents des filières administratives, techniques et ouvrières.

Les personnels présents ont bien fait le lien entre les enjeux nationaux et locaux, et fait part de leur incompréhension face à l’absence remarquée des autres organisations syndicales du CHU :
Nous serons toujours plus forts, ensemble, dans l’unité syndicale.

Un mur de la colère a favorisé l’expression de nombreuses revendications dont : le maintien des pointeuses, des conditions de travail qui ne sont plus en phase avec nos valeurs professionnelles, une lassitude générale, une réglementation bafouée sur le CHU : repos et K1 reportés ou supprimés, rappels à domicile, effectifs en berne. La précarité est en plein essor, elle touche aussi maintenant les infirmier-e-s.

Ces revendications portées par une délégation ont été entendues par la Directrice de l’ARS qui transmettra au ministère. En matinée, la Direction Générale a reçu l’intersyndicale CGT-SUD. A la question concernant le projet ministériel de suppression de 22.000 postes, la Direction espère que l’ARS tiendra compte de l’ « effort » consenti par le CHU et de ses 400 postes déjà supprimés afin de ne pas exercer de pression supplémentaire sur les personnels. De plus, les « dépenses » liées au PPCR pourraient également engendrer des réductions d’effectifs !
Pour autant, elle maintient son projet de suppression des pointeuses. Elle déclare que « tout sera fait pour rassurer les personnels et entendre leurs inquiétudes », notamment par l’organisation de réunions de concertation avec les syndicats… En résumé, rien ne changera sur le CHU si nos députés ne votent pas pour cette année une augmentation des budgets dans le plan de financement de la sécurité sociale.

La colère gronde au CHU comme dans toute la France. Madame Touraine a annoncé cyniquement qu’elle allait se pencher sur nos inquiétudes via la qualité de vie au travail. De qui se moque-t-on ? Il est urgent de faire grandir la mobilisation en cours. La pression ne doit pas retomber.
Nous n’attendons pas des condoléances ou des remerciements. On ne lâche rien !

Nous voulons travailler dignement dans le respect de nos valeurs professionnelles.