Ce projet inacceptable propose d’élargir à 12 le nombre de « dimanches des maires », dont 5 sur simple demande des employeurs.
Le gouvernement s’assoit au passage sur le dialogue social dans les départements où un accord est aujourd’hui nécessaire pour bénéficier des autorisations.
En modifiant les appellations, mais surtout les périmètres des zones existantes autorisées à ouvrir, plus de magasins pourront faire travailler les salariés concernés le dimanche et la nuit avec l’objectif d’y intégrer rapidement les gares SNCF.
Un projet sur mesure pour le MEDEF qui en rêvait. On se dirige tout droit vers une généralisation et une banalisation du travail du dimanche.
Dans un secteur professionnel aux faibles salaires, un nouveau cadeau sera fait au patronat en exonérant les entreprises de moins de 11 salariés des compensations salariales légales.
Travailler le dimanche n’aura pas la même valeur partout, c’est inacceptable !
Le patronat des grandes enseignes comme Sephora, les Galeries Lafayette… obtient également la création d’une nouvelle zone « touristiques de dimension internationale à fort potentiel économique » et pourra ouvrir ses magasins la nuit sur les Champs-Élysées.
Ce n’est ni en ouvrant les commerces le dimanche ni en offrant une vitrine de Paris ouvert 24h/24 pour répondre à quelques touristes fortunés que l’on résoudra les problèmes économiques de la France.
Le ministre parle pourtant d’« une respiration » pour nos territoires. Pour la CGT, ce sont les salariés qui ont besoin de respirer une journée par semaine ensemble.
C’est notre bien commun à tous.
Montreuil, le 17 octobre 2014