Georges Séguy a succédé à Benoît Frachon, il a participé, en tant que Secrétaire Général de la CGT à ce que l’on appelle communément « les évènements de mai 68 ».
A cette occasion, il a montré son souci de la démocratie dans notre organisation, sa clairvoyance politique lorsqu’il n’a pas voulu signer d’accord, mais il a participé à un relevé de conclusions, pour ne pas ficeler la fin de la lutte.
Il voulait ainsi permettre à chaque profession d’engranger des acquis allant au-delà de ce qui avait été obtenu interprofessionnellement.
C’est ce qui s’est produit, entre autre, dans la santé où des reclassements professionnels ont été obtenus, ainsi que des droits syndicaux.
Ce fut un Secrétaire Général à la fois ferme sur les positions de la CGT, mais ayant le souci constant de prendre l’avis des territoires et des professions, avant que de décider.
Il a favorisé la prise de responsabilité des femmes dans la CGT, et n’a jamais hésité à faire confiance à la jeunesse.
Ses interventions étaient toujours écoutées avec la plus grande attention, et l’accent toulousain qu’il a toujours gardé mettait un peu de bonne humeur, même quand il s’agissait de choses sérieuses.
Adhérent du parti communiste français, puis membre du bureau politique de ce parti, il a toujours milité pour l’indépendance de la CGT, précisant qu’indépendance ne voulait pas dire neutralité.
Il a pris sa retraite à l’âge de la retraite des cheminots, et il a alors consacré son temps à l’IHS CGT et est allé à la rencontre des jeunes en particulier des collèges pour débattre, avec eux, de ce qu’il avait vécu comme jeune résistant, puis comme plus jeune déporté de France.
Son amour de la vie, de tout ce qui fait qu’elle peut être belle, a nourri ses luttes, a fait de lui un combattant infatigable.
Les militant-e-s et syndiqué-e-s CGT de la santé et de l’action sociale auront à coeur de continuer les luttes pour améliorer la situation des personnels et donc celle des usagers, restant ainsi fidèles à l’engagement de Georges Séguy
Fait à Montreuil le 16/08/2016