Voici qu’après l’épisode des "voyous" syndicalistes d’Air France, c’est l’heure des félicitations au Medef, à la CGC, CFDT, CFTC, pour leur accord concernant les retraites complémentaires AGIRC et ARCCO (soit 5,7 milliards sur 6 Milliards d’économies sur le dos des salarié-e-s et des retraité-e-s).
Pas besoin de faire un dessin… Ce 22 octobre, les salarié-e-s d’Air France, avec le soutien de nombreuses et nombreux militant-e-s d’autres secteurs professionnels, portaient l’exigence de rompre avec les méthodes patronales et gouvernementales, pour que soit mis fin à la criminalisation et à la stigmatisation de l’action syndicale contre les patrons voyous.
Ils revendiquent que leurs propositions soient prises en compte. Le drame qui vient de se produire au CH Sud francilien est significatif de cette nécessité : alors qu’un droit d’alerte a été déposé fin septembre devant le manque de moyens et de sécurité d’une unité de psychiatrie, ce 20 Octobre, un malade a agressé le personnel à l’arme blanche dans cette même unité.
Les conséquences humaines sont dramatiques : 5 membres du personnel sous le choc dont une blessée, un policier blessé, le malade étant décédé pendant l’intervention des forces de police.
Certains diront que le raccourci est « facile » ; nous y opposerons justement que l’absence de prise en compte de la parole des professionnel-le-s par des dirigeant-e-s d’entreprises et/ou d’établissement conduit de plus en plus souvent à des drames qui pourraient être évités.
Alors, les déclarations du Président de la République contre la CGT lors de la Conférence Sociale, le soutien apporté par sa ministre de la santé aux personnels du CH Sud Francilien sonnent comme une véritable provocation, alors que ce sont leurs choix politiques qui conduisent à ces situations.
Non, définitivement, nous n’avons pas la même conception du dialogue, pas plus que de sa dimension sociale… Le dialogue n’est pas la mise en œuvre par l’une des parties des injonctions de l’autre ;
Le social n’est pas une addition de mesures qui culpabilisent, stigmatisent les salarié-e-s, retraité-e-s et privé-e-s d’emploi, tout en exonérant les patrons de leurs responsabilités.
Nous avons tout à gagner à donner un autre sens à ces mots…pour
soigner les maux de notre société. Et nous créerons alors les conditions
d’un autre dialogue source d’avancées sociales.
Lire l’intégralité du bulletin fédéral ici : Bulletin Fédéral n°17 - 26 octobre 2015