Vote au parlement de lois de régression sur la santé et la protection sociale

18 décembre 2015

Le parlement vote des lois importantes pour la santé et la protection sociale qui ne répondent pas aux besoins de la population et des personnels

Trois lois importantes viennent d’être votées à l’Assemblée Nationale dans le cadre prégnant de la politique d’austérité :

  • Le texte de la loi de "modernisation du système de santé" vient d’être voté définitivement ce 17 décembre par l’assemblée nationale en présence d’une trentaine de député-e-s : cette désertification de l’assemblée nationale peut être prise comme du mépris ou indifférence des parlementaires ? Cette loi ne répond pas aux besoins de la population et des personnels des établissements de santé, et pire certaines mesures aggravent celles déjà prises dans les lois régressives précédentes comme la loi HPST.
  • Le Projet de Loi Financement de la Sécurité Sociale vient aussi d’être voté avec de nouveau un taux d’ONDAM (Objectif National des Dépenses d’Assurance Maladie) revu encore à la baisse (1,75% pour 2016), c’est un acte dramatique pour assurer le financement des établissements de santé alors que beaucoup sont déjà dans le rouge
  • la loi d’adaptation au vieillissement a été votée le 14 décembre sans répondre aux réels besoins de la prise des personnes âgées en perte d’autonomie et plus particulièrement le financement nécessaire a été éludé.

Nous ne pouvons pas continuer à soigner avec des conditions de travail qui se dégradent, des listes d’attente de soins qui s’allongent…

Des luttes dures viennent d’avoir lieu dans différentes cliniques de la santé privée lucrative et des maisons de retraite, appartenant à des groupes qui préfèrent mieux rémunérer leurs actionnaires avec l’argent de la Sécurité sociale, que de rémunérer correctement les salarié-e-s et d’avoir le personnel suffisant.

Le gouvernement et une majorité des parlementaires sont resté-es sourd-es aux sollicitations de la CGT et aux luttes importantes des salarié-es et des retraité-es, depuis le début de l’année 2015 : non à la loi santé et abrogation de la loi HPST, besoin de démocratie sanitaire et de financements qui répondent aux besoins.

La Fédération Santé et Action Sociale a fait des propositions et exige que des mesures soient mises en place pour une prise en charge de qualité des patient-e-s et des résident-e-s : http://www.cgt.fr/IMG/pdf/5_exigences12_propositions.pdf