Sursis pour fermeture des blocs opératoires de moins de 1 500 actes par an

28 juillet 2010 / Fédération Santé Action sociale

Le Ministère de la Santé a annoncé, le 27 juillet, le report de la parution d’un décret
qui prévoit la fermeture des blocs opératoires pratiquant moins de 1 500 actes par
an.

La Ministre, Roselyne BACHELOT a indiqué qu’il s’agissait d’un report pour prendre le
temps d’expliquer le bien fondé des projets de fermeture. Il n’y a donc pas de
renoncement de la logique qui guide le gouvernement, à savoir réduire l’offre de
soins dans les territoires et bassins de vie.

Néanmoins, la CGT apprécie cette « petite reculade » comme une étape dans la
mobilisation qui doit se poursuivre et s’amplifier. La résistance des personnels, de
leurs organisations syndicales, avec les usagers, la population et leurs élus, peut
contraindre le gouvernement à revoir définitivement sa copie.

La CGT rappelle que les mesures chiffrées ne peuvent être le seul guide de
l’organisation des soins. Sous prétextes de démographie médicale et de qualité, les
restructurations sont menées dans l’objectif de réduire les dépenses publiques de
santé et de supprimer des emplois à l’hôpital public. Parallèlement, le secteur privé à
but lucratif se trouve souvent renforcé, jusqu’à se retrouver en situation de
monopole pour les actes de chirurgie.

La question des moyens alloués à l’hôpital demeure la clé de voûte du système. A
l’occasion de la discussion sur le PLFSS, qui va s’ouvrir à l’Assemblée Nationale dans
les prochaines semaines, la CGT entend mener le débat et mobiliser pour gagner une
autre logique, pour une réponse aux besoins de santé de qualité et de proximité pour
tous.

Fait à Montreuil, le 28 juillet 2010