En Turquie, le 13 février, le gouvernement a placé en garde à vue 15 militantes de la Fonction publique qui préparaient la journée des femmes du 8 mars. Accusées de faire partie d’une organisation illégale, ces femmes militantes, dont beaucoup appartiennent au secteur sanitaire, ont été injustement arrêtées au prétexte d’arguments fallacieux.
Une virulente campagne de persécution vise les organisations syndicales turques.
Les organisations syndicales européennes et nationales ont exprimé leur vive réprobation, exigeant la libération de ces militantes.
Ces syndicats doivent pouvoir agir librement pour la défense et le droit des travailleuses et des travailleurs.
En ce journée internationale des femmes, la Fédération Santé Action Sociale CGT, s’associe aux voix de contestations qui s’élèvent pour exiger que soient relâchées immédiatement toutes les militantes injustement incarcérées.
Elle somme l’Etat Turc de :
- Cesser immédiatement toutes les poursuites envers ces militantes,
- De mettre fin au harcèlement envers les organisations syndicales,
- De reconnaître le rôle et la place des organisations syndicales et de leurs militant-es,
- De s’engager dans un processus institutionnel de dialogue social, comme cela doit être le cas dans tout pays démocratique.
Nous exigeons que l’engagement syndical ne soit pas un fait condamnable et que la liberté syndicale ne soit pas synonyme de persécutions.
Ces répressions sont condamnables, quels que soient les militants concernés, mais elles sont encore plus lâches quant elles ciblent les femmes.
L’intégration à l’Union Européenne de la Turquie doit s’accompagner du respect des droits de l’Homme et des libertés syndicales.
La Fédération Santé Action Sociale CGT souhaite à toutes les femmes Turques, à tous les militantes et militants, une pleine réussite dans les différentes initiatives qui seront organisées à l’occasion de cette journée de la femme et leur réitère sa solidarité sans faille dans leur engagement syndical.
Montreuil, le 8 mars 2012