Nous déplorons que les réunions de négociations des 05/12/11 et 14/02/12 aient été annulées en dernière minute par le ministère de la santé malgré les fortes mobilisations des sages -femmes de mai et d’octobre 2011. Est-ce une stratégie ministérielle pour de nouveau écarter les sages-femmes d’une réelle reconnaissance ?
L’intersyndicale travaille depuis 2 ans pour la revalorisation de la profession et de ses conditions d’exercice et de travail afin que les sages-femmes, profession indispensable à la périnatalité, soient enfin reconnues.
Le 13 février, le ministère envoie une synthèse des revendications des organisations syndicales qui ne prend en compte qu’une partie des propositions transmises. Autre stratégie ministérielle ? Nous rappelons au Ministre que l’ensemble des sages-femmes souhaitent être entendues et obtenir satisfaction sur les points suivants :
- Création d’une filière maïeutique au sein de la FPH (entendue par référence aux filières des métiers de la FPH)
- Revalorisation conséquente des grilles indiciaires sur la base de celles des ingénieurs hospitaliers principaux pour le début de carrière, puis en chef de grade exceptionnel pour la fin de carrière linéaire sans barrage. Il est inadmissible qu’une sage-femme de haut niveau de formation et de responsabilités ne soit pas reconnue et rémunérée à sa juste valeur.
- Expérimentation des filières physiologiques autonomes gérées par les sages-femmes au sein des maternités
- Reconnaissance des sages-femmes au sein des Commissions Médicales d’Etablissement et la gestion des sages-femmes par les directions des affaires médicales
- Un statut d’accueil à l’université pour les sages-femmes enseignantes.
Des moyens, il y en a ! Preuve en est les sommes débloquées pour les seuls RTT de médecins alors que toutes le professions de la FPH expriment leurs besoins de revalorisations salariales, de moyens humains et de reconnaissance du travail accompli.
Les sages-femmes sont prêtes à de nouvelles actions fortes si de réelles négociations ne sont pas reprises très rapidement.