La fédération CGT de la Santé et de l’Action Sociale demande le retrait du droit d’option imposé
aux infirmières, qui oppose la reconnaissance de la qualification à celle de la pénibilité.
Pour la CGT, les infirmières doivent être reconnues en catégorie A, pour leur niveau de
qualification BAC+3 ans, avec la reconnaissance de la pénibilité de leur métier qui comporte de
nombreuses contraintes. Cette reconnaissance des qualifications et de la pénibilité s’applique
sans condition à l’ensemble des infirmières, de la fonction publique comme du secteur privé.
Pour une même profession et un même exercice, la reconnaissance de la qualification comme
celle de la pénibilité doit être la même. Il est difficilement imaginable qu’un métier soit pénible
pour les personnels de la catégorie B et non pour ceux de la catégorie A !
Le chantage lié au droit d’option auquel sont confrontées les infirmières de la fonction publique
hospitalière est d’autant plus intolérable qu’il s’instaure dans la précipitation, sans que les
infirmières puissent mesurer pleinement les conséquences de leur choix.
Le logiciel mis à disposition par la CNRACL depuis le 16 février 2011, dont la diffusion reste
limitée, comporte des erreurs et il ne reste que 3 semaines aux infirmières pour se prononcer,
puisque la date buttoir est fixée au 31 mars. La capacité des établissements à faire les
reclassements dans le temps qui leur est imparti est impossible.
Les conséquences, pour les professionnels qui resteront en catégorie B et qui seront placés en
corps d’extinction, restent fortement méconnues.
Cette situation génère un stress inutile pour l’ensemble de la profession, déjà soumise à des
conditions de travail qui continuent à se dégrader.
D’ailleurs, lors du Conseil Supérieur de la Fonction Publique Hospitalière du 10 mars 2011,
même la DHOS s’est interrogée sur la faisabilité d’un report envisageant une courte
prolongation du délai fixé devant les difficultés rencontrées actuellement.
La Fédération de la Santé et de l’Action Sociale appelle l’ensemble des professionnels à se
mobiliser pour faire valoir leurs droits et leurs revendications, et à participer massivement à la
journée nationale d’actions du 22 mars 2011, afin de faire reculer le gouvernement sur ses
positions vis à vis du droit d’option.
Montreuil, le 11 mars 2010