Fortes inquiétudes sur le devenir de l’Etablissement Français du Sang (FEFS) et du Laboratoire Français du Fractionnement et de Biotechnologies (LFB).
Ces deux établissements, sous tutelle de l’Etat, sont étroitement liés, l’un prélève le plasma chez les donneurs de sang bénévoles, l’autre le transforme en produits appelés « médicaments dérivés du sang ».
Le LFB se trouve en concurrence avec les laboratoires pharmaceutiques étrangers qui cassent les prix pour obtenir les marchés auprès des hôpitaux, qui sont contraints financièrement. Le prix de revient des médicaments dérivés du sang étrangers est inférieur car, entre autre, ces derniers ne sont pas soumis aux mêmes exigences de sécurité sanitaire.
L’appétit des grands groupes pharmaceutiques internationaux n’a plus de limites. Ils lorgnent sur les besoins des malades et veulent s’accaparer l’argent de la protection sociale.
Cette perte de « marchés » par le LFB impacte la quantité de plasma livrée par l’EFS, dont une partie est inévitable dans le don de sang total.
Ces deux établissements rencontrent des difficultés financières. Veut-on les voir disparaître ?
Veut-on voir disparaître l’éthique française du don du sang ? Quelles garanties de sécurité pour les patients ?
La CGT exige que le Gouvernement, le Ministère de la Santé, prennent les mesures nécessaires pour préserver l’éthique française, le don du sang bénévole, gratuit et anonyme, et donnent les moyens à l’EFS et au LFB d’assurer leur mission de service public. La CGT a demandé à être reçue par le Ministère.