La fédération CGT de la santé et de l’action sociale est attachée aux valeurs humanistes de la psychiatrie française, à partir desquelles elle a construit des propositions revendicatives pour une réponse de haut niveau aux besoins de tous les usagers de notre pays.
Pour la CGT, les questions relatives à la psychiatrie renvoient directement à la place que notre société accorde à la prise en charge de la maladie mentale. Elles méritent un large débat démocratique associant élus, professionnels, usagers, citoyens.
La question des droits et de la prise en charge des personnes faisant l’objet de soins psychiatriques ne peut donc se concevoir au travers du seul prisme de l’ordre public et de la « paix sociale », comme tente de l’imposer le gouvernement avec le projet de loi actuellement en débat au parlement.
Ce projet oublie de faire le bilan et l’analyse des insuffisances de la politique sanitaire menée en psychiatrie depuis des années, politique qui a pour conséquences, une situation de crise sans précédent concernant la psychiatrie publique :
- Difficultés d’accès aux consultations et aux soins
- Manque de professionnels formés…
Si cette loi est promulguée, elle répondrait avant tout à une logique sécuritaire bafouant l’intérêt des malades et ignorant les attentes des professionnels.
La fédération CGT de la santé et de l’action sociale invite ses organisations et l’ensemble de ses syndiqués à participer aux initiatives et rendez-vous de luttes pour empêcher la promulgation de cette loi et à mettre tout en œuvre sur les lieux de travail pour créer les conditions de constructions unitaires larges afin de promouvoir un vrai projet sanitaire qui passe par une loi d’orientation et de programmation pour la psychiatrie.
Montreuil, le 5 avril 2011