Plus de 800 psychologues venus de toute la France ont défilé de la Place de Catalogne au Ministère des Affaires Sociales et de la Santé pour dénoncer la précarité de leur profession. Depuis plus de 20 ans les conditions de travail dans les différentes fonctions publiques et les établissements du médico-social se dégradent.
Les psychologues sont employés sous contrats précaires à plus de 60% dans les hôpitaux, plus de 40% dans les collectivités locales, où ils travaillent souvent à temps partiel. Comment prendre en charge la souffrance psychique lorsque l’on se trouve soi-même en situation précaire, que l’on vit en-dessous du seuil de pauvreté avec moins de 800 euros par mois ?
Les psychologues sont venus exiger des budgets spécifiques et fléchés pour la mise en application de la loi ANT dans les établissements publics.
En 2011 la forte mobilisation du Collectif des Psychologues Ufmict-CGT avait abouti à parution d’un nouveau décret sur le titre de psychothérapeute et à l’ouverture de négociations avec la DGOS.
Grâce à ce décret les psychologues accèdent de droit au titre de psychothérapeutes, alors que le premier décret exigeait d’eux une formation complémentaire, niant leurs compétences et leur niveau de formation.
Des négociations régulières ont alors débuté avec la DGOS, ayant permis plusieurs avancées pour la profession, notamment le passage du ratio promus/promouvables de 6 à 12 % la parution d’une circulaire élargissant la fonction de Formation Information Recherche aux contractuels, ainsi que la proposition d’une expérimentation portant sur la structuration institutionnelle de la profession dans chaque établissement.
Concernant les salaires et la précarité la DGOS n’a jamais souhaité engager de discussions.
Depuis 2013 le Collectif Psychologues Ufmict-Cgt mobilise à nouveau la profession sur la précarité et les revendications salariales
En mai 2013 à l’appel de la CGT une journée de grève nationale avait rassemblé des centaines de psychologues devant les ARS. Face à l’absence de réaction, en septembre 2013 le mouvement s’est durci avec une manifestation nationale au Ministère des Finances à Bercy. Dans la foulée le Collectif a réussi à rassembler une inter-syndicale pour la poursuite du mouvement. Toujours pas entendus par les Ministères du budget, de la santé et de la fonction publique, les psychologues se sont réunis en Assemblée Générale Intersyndicale le 10 avril 2014, qui a décidé d’une nouvelle manifestation unitaire le 19 juin à PARIS.
Les psychologues sont venus exiger la prise en compte de la dimension psychologique dans les établissements sanitaires et médico-sociaux.
Ils sont venus dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail et l’attaque de leur autonomie professionnelle. Ils déplorent le manque de plus en plus criant de psychologues dans les établissements, les suppressions de postes de psychologues, l’allongement des délais d’attente qui obligent de nombreux patients et familles à renoncer à trouver une solution à leurs besoins. Le public apprécie et reconnaît le travail des psychologues, pas les pouvoirs publics. Les demandes de la population augmentent alors que les moyens diminuent !
Les étudiants en psychologie se sont joints au cortège
La précarisation débute dès l’université où les étudiants en psychologie ne bénéficient pas d’une gratification de stage. Faute de budget, les établissements publics refusent de les indemniser. Le Collectif Psychologues Ufmict-cgt exige des budgets fléchés spécifiques pour que la loi soit appliquée.