Les psychologues manifestent devant les Agences Régionales de Santé

3 juin 2013 / Fédération Santé Action sociale

La CGT a déposé un préavis de grève pour le 28 mai 2013 pour l’ensemble des psychologues des fonctions publiques, hospitalière, territoriale et du secteur médicosocial. Un rassemblement devant les ARS aura lieu dans chaque région. Ce même jour, une délégation sera reçue par la DGOS sur décision du ministère des affaires sociales et de la santé.

La profession de psychologue demande une véritable reconnaissance, salariale et statutaire, de son travail auprès du public et des équipes soignantes et éducatives institutionnelles.

Elle s’oppose à la politique menée depuis plusieurs années qui, au sein de la fonction publique hospitalière, a placé plus de 60% de la profession en situation précaire, avec des contrats souvent à temps partiel, au lieu de recruter des titulaires par voie de concours.

Les psychologues, dont l’activité ne relève pas du domaine médical, manifestent pour que la dimension psychologique au sein de la société et dans les institutions soit prise en compte au même titre que la santé physique, la protection sociale, l’éducation etc… Nous voulons que soit inscrite dans la loi hospitalière la dimension psychologique dans la prise en charge du patient, spécificité qui a été supprimée par la loi HPST.

Au sein de la fonction publique hospitalière et dans le médico-social, les psychologues revendiquent pour que soit créé un véritable projet psychologique au même titre que les projets médical ou éducatif. La Loi de la ministre Bachelot (HPST) place de façon inacceptable les psychologues au sein des pôles sous dépendance fonctionnelle des
médecins, niant dans les faits la dimension psychologique pour la subordonner au médical.

Les menaces qui pèsent constamment sur l’autonomie professionnelle des psychologues entravent gravement l’aide ou les soins psychologiques apportés au public en souffrance qui se trouve également pour une part en grande difficulté sociale.

Les psychologues ne veulent pas être les laissés-pour-compte du système de santé. Beaucoup d’entre eux et surtout d’entre elles travaillent à temps partiel avec un revenu en dessous du seuil de pauvreté. La profession, majoritairement féminine, n’échappe pas plus que les autres au fait que les femmes sont moins rémunérées que les hommes. Les psychologues revendiquent l’égalité homme-femme en matière de rémunération.

Les psychologues participeront collectivement à la revendication d’un service public de qualité aux côtés des autres professions du secteur de la santé et du médico-social, le 15 juin prochain à Paris. Ils s’opposent à la dégradation des conditions de travail et à
l’injonction paradoxale de l’évaluation qualitative dans l’objectif de la productivité maximale avec une baisse continue des moyens humains.

Le 28 mai 2013 une grève nationale et des mobilisations dans toutes les régions sont prévues pour se faire entendre. Le prochain RDV est déjà pris, le 26 septembre 2013 à Paris, devant Bercy, pour peser en faveur de choix budgétaires pour l’humain et ce qu’il y a de plus cher,
« sa psychologie ».