C’est un secteur significatif des batailles des travailleurs (précaires, femmes, etc) et un enjeu parlant de ce qu’est une partie de la classe des travailleurs d’aujourd’hui. Cela correspond à un mouvement profond de développement de la santé, des infrastructures liées, des niveaux de formation et de qualification des personnels. Les mouvements sociaux qui affectent le secteur de la santé sont partagés car c’est l’un des secteurs qui bouge le plus à échelle planétaire. La crise exacerbe les affrontements dans ce secteur.
Au moment où la solidarité avec la santé en Grèce nous impose une attention particulière, on doit considérer cet affrontement sur tous les continents, de la réactivation des luttes des infirmières aux USA ces dernières semaines et au Canada, aux mobilisations hongroises et polonaises d’il y a quelque jours, de la mobilisation de la santé de la région de Madrid aux nombreux mouvements dans la santé en Afrique, que ce soit au Kenya, au Zimbabwe, en Egypte, en Algérie ou au Maroc, ou dans d’autres pays d’Afrique subsaharienne.
Le sous-continent indien a été particulièrement actif, avec de nombreuses batailles mettant en scène des infirmières. En Inde, dans le Kashmir, à Srinagar, la lutte des travailleurs de l’état pour la régularisation de leurs contrats, dont les travailleurs de la santé et les enseignants, a donné lieu à l’intervention des forces de police.
En Grande Bretagne, Cameron a réussi dès la première semaine de son nouveau mandat à être sous la menace d’une sortie en masse des infirmières de la vieille institution « Royal College of Nursing », qui compte 420 000 adhérents, pour défendre leurs salaires.
En France, la mobilisation dans l’APHP et les dizaines de luttes affectant chaque mois les établissements.