La Fédération de la Santé et de l’Action Sociale s’associe à la CGT Guadeloupe (CGTG) pour dénoncer la politique de restructuration des établissements de santé en Guadeloupe, menée par les pouvoirs publics.
La fermeture des services de maternité et de chirurgie de Marie Galante, seul établissement hospitalier sur l’île représente un vrai scandale. Malgré un mouvement de protestation réunissant des organisations syndicales, dont la CGTG, et des usagers, mobilisés pour la défense de l’hôpital depuis maintenant plusieurs mois, le 18 Septembre 2012, les lits de chirurgie et de la maternité ont été fermés brutalement sur ordre de l’ARS. Les professionnels ont appris la nouvelle par une dépêche. Autre projet inquiétant : il concerne le Centre Hospitalier de Basse Terre, qui doit abandonner ses activités « maternité de type III » et de « R.E A de la néo-natalité ». Le centre hospitalier reste le dernier établissement du sud Basse-Terre à assurer de nombreuses activités, comme la médecine, la pédiatrie, la réanimation, les urgences, la gériatrie, la pharmacie, le laboratoire de biologie médicale, l’imagerie médicale …
Un vaste plan de privatisations de l’offre de soins publics est mené, utilisant tous les relais législatifs et institutionnels pour affaiblir l’hôpital public au bénéfice de groupes privés de santé. Aujourd’hui, il y a urgence à ouvrir un véritable dialogue social. Les salariés et les usagers ne peuvent faire les frais de choix politiques qui, au lieu d’améliorer les conditions de travail des personnels et la prise en charge des patients, les détériorent. En Guadeloupe, la population est plus touchée par le chômage, les emplois précaires et l’accès au service public, il y a donc nécessité de maintenir et d’élargir un service public de haute qualité pour tous.
Il est vital de prendre des mesures spécifiques d’accueil et d’offre de soins, pour répondre aux besoins de la population en toute sécurité. L’éloignement géographique, voir l’isolement de ce territoire, requière des dispositions particulières à prendre en compte par le ministère de la Santé. Les conditions météorologiques (zone sismiques et cycloniques) et de transport en Guadeloupe sont souvent complexes et difficiles.
De plus, les conditions de chômage et de précarité d’une partie de la population impliquent la présence d’un service public de santé qui garantisse une prise en charge sans discrimination sociale.
La CGT et la CGTG restent mobilisées pour offrir aux salariés et à la population d’autres alternatives et choix possibles que ceux que l’on veut leur imposer.