Alors que dans le même temps, les dividendes versés par les entreprises explosent et que les frais financiers versés aux banques étranglent les budgets publics, l’attaque contre un des piliers de ce qui assure la cohésion sociale de notre pays est insupportable.
Les services de santé et d’action sociale ne constituent pas un coût qu’il faut à tout prix réduire mais sont créateurs de richesses pour notre pays. Alors que les besoins augmentent avec notamment le vieillissement de la population et les progrès techniques, alors que ces besoins ne sont pas couverts, il paraît aberrant de diminuer les budgets donc les emplois.
En fait, la logique sous-jacente est celle de l’ouverture au marché des activités rentables, notamment dans le secteur que certains appellent la « silver economy ». L’objectif politique sous-jacent est clair : limiter l’action de la solidarité nationale à la charité et basculer vers le marché tout ce qui peut générer des profits. Le résultat de ce type de choix est connu : une aggravation des inégalités et une dégradation de la santé de la population, mais également une dégradation de l’emploi et des conditions de travail des salarié-es (précarisation, déqualification, glissement de tâches, absence de formation, salaires, …).
Depuis maintenant deux ans qu’il est au pouvoir, le gouvernement n’a fait que poursuivre la politique de son prédécesseur de casse de notre système de santé et de protection sociale. La colère est grande chez les salarié-es de nos secteurs et s’exprime pas de multiples luttes locales, avec parfois un vrai désespoir face à une perte de sens de ce qui fonde les valeurs de nos métiers.
La Fédération CGT de la Santé et de l’Action Sociale, par la voix de son Comité National Fédéral réuni ce jour à Montreuil, ne peut accepter une telle politique et réaffirme son opposition au pacte de responsabilité. Elle mettra tout en œuvre dans les semaines et les mois à venir pour s’y opposer et construire les convergences et les luttes permettant d’imposer d’autres choix. Les annonces faites ce jour par le Premier Ministre nous confirme l’urgence d’agir partout dans nos établissements et les territoires.