En avril 2012, la CGT a déposé une requête auprès du Conseil d’Etat, ainsi qu’une question prioritaire de constitutionnalité pour contester
le droit d’option mis en près place en 2010 et concernant l’ensemble de la profession infirmière. Il s’agissait, pour ces professionnels en catégories A, d’accepter une très modeste revalorisation salariale en échange de la perte de la catégorie active. La CGT a été déboutée en
conseil d’État qui considérait que la profession n’était plus pénible et qu’il fallait abandonner cette reconnaissance.
Cette proposition anticipait la réforme sur les retraites en retirant le droit au départ anticipé anticipé à 55 ans pour la profession infirmière.
Le pseudo droit d’option qui s’en suivi, calamiteux de part son indécente revalorisation, a transformé une catégorie A de la FPH en un « faux A ».
Ce protocole indécent du 2 février 2010 entre la ministre de la santé Mme Bachelot et un seul syndicat, le Syndicat National des Cadres Hospitaliers (SNCH), syndicat ultra minoritaire regroupant moins de 1% de syndiqué-es infirmièr-es, ainsi que la circulaire du 30 septembre 2010
excluent les IDE du secteur privé d’une reconnaissance à qualification égale.
La CGT a toujours combattu cette réforme qui allonge la durée d’activité contre une indécente aumône, en supprimant la reconnaissance de la pénibilité du métier. Tout cela sans que l’Ordre infirmier ne soulève
un cil pour défendre la profession...
Une autre réforme est également à l’oeuvre touchant les réingénieries des infirmier-es spécialisé-es. Débutée en 2008 pour les infirmier-es spécialisé-es, elle était orientée par le fait d’intégrer les professions de santé au schéma européen LMD (Licence/Master/Doctorat).
Le modèle d’universitarisation retenu en 2009 pour la profession d’IDE se voulait un compromis. C’est grâce à la pression des syndicats, qui voulaient que
les futur-es diplômé-es soient formé-es par leurs pairs qu’il a été possible de concilier les structures de formations existantes avec la reconnaissance d’un grade universitaire.
A ce jour, les référentiels de formations des IBODE et des puéricultrices ne sont pas achevés.
Les parutions des rapports de l’IGAS et de l’IGAENR le
18 février 2014 n’ont rien clarifié, laissant ces professions
orphelines de reconnaissance.
D’autre part, un projet d’arrêté prévoyant l’accès des IDE de soins généraux au diplôme d’IBODE par la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) a été examiné par le Haut Conseil des Professions Paramédicales (HCPP) le 17 décembre 2013. Le HCPP lui a donné un avis favorable à l’unanimité moins deux abstentions.
La CGT revendique pour les infirmier-es spécialisé-es :
L’exclusivité de fonction des IBODE et puéricultrice
à l’instar des IADE depuis le décret d’actes de 2002.
La reconnaissance en Master pour les IBODE et les
puéricultrices comme pour les IADE.
Une réelle reconnaissance de la qualification et de
l’engagement de la responsabilités pour tous les
salarié-es.