Cadres de santé : quel sens du travail ?
Inlassablement, les cadres de santé impliqués dans l’action syndicale de la CGT rappellent ce qui est très vite oublié ou désigné dans le langage de nos élites de manière volontairement abstraite : la peine des femmes et des hommes est transformée en variable d’ajustement…
sans état d’âme !
Le message dans les médias est clair : d’abord l’économie, le social passera après ! Ce message s’insinue partout comme une ritournelle
chantonnée, sans que nous y prenions garde, une pensée obsédante qui
s’impose d’elle-même dès que nous réfléchissons à la résolution d’un
problème de service : « Il n’y a plus de moyens… financiers, humains,
matériels pour résoudre mes difficultés ! Sur qui m’appuyer pour
demander une aide ? ».
La nouvelle gouvernance « par les chiffres » et l’organisation polaire ont
conduit de fait à une diminution du nombre de cadres supérieurs et à un accroissement des responsabilités des cadres de santé.
Cette évolution s’est effectuée dans un contexte de surcapacité et de modifications réglementaires qui ont contribué à complexifier davantage le travail des cadres de proximité, à intensifier leur charge de travail… sans pour autant qu’ils en obtiennent une reconnaissance quelconque.
Il s’avère qu’au-delà des différences de spécialités entre pôles, les problématiques rencontrées sont souvent similaires, mais les réponses apportées hétérogènes.
Différentes stratégies de résolution de problèmes sont appliquées pour
tenter de concilier des exigences parfois paradoxales qui laissent à ces professionnels l’impression d’un manque de cohérence, source de mal
être. Les cadres de santé expriment d’ailleurs, de plus en plus souvent, la nécessité d’échanger sur les pratiques de management et plus globalement sur le positionnement de l’encadrant au sein d’une structure hospitalière.
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