Dès le milieu du XXième siècle, il fut l’un des fondateurs du mouvement de la psychothérapie institutionnelle et son analyse, son héritage et ses ouvrages sont un bien commun. Sa conception de la prise en charge de malades et de la folie n’ont rien de figé dans le passé au contraire.
Il s’était engagé pour participer au 14ème Rencontres nationales de la psychiatrie début avril 2014 (organisées avec Émergences) comme grand témoin. Très affaibli, il a du décliner sa participation, mais nous savions qu’il serait très attentif aux débats, aux propositions et comptes rendus de ces travaux.
Il portait en permanence les concepts du collectif, du rôle et place de chacun, de la fonction et du « bien-travailler ensemble ».
Particulièrement attentif à la transmission des savoirs et des « savoirs partagés », il aimait se confronter à la culture du débat en s’obligeant de ne jamais dissocier de la clinique, la thérapie institutionnelle, la psychanalyse et le marxisme.
La CGT au-delà de témoigner de son soutien à toutes et tous ceux (patients, collègue, familles et citoyens) touchés par sa disparition, continuera de porter et lutter pour une psychiatrie publique de secteur au service de l’humain.
Nous tenons particulièrement à saluer les personnels et les patients de La Borde, il va manquer à tous …
Montreuil, le 19 Mai 2014