Après les discours (et le passage de la Ministre de la santé et des affaires sociales) au salon infirmier 2012, que reste-t-il ?
Une ministre qui promet, avant l’été, de rendre les ordres professionnels infirmiers, masseurs kinésithérapeutes et pédicures-podologues facultatifs, revient sur sa décision sous le lobbying de certains tenant de petits pouvoirs…
Depuis 2005, l’ordre des masseurs kinésithérapeutes n’a pas gagné ses lettres de noblesse à travers ce qu’il apporte à la profession. Le nombre d’inscrits ne représentent pas les professionnels volontaires et convaincus du bienfondé de la structure pour la profession. Il en est de même pour l’ordre des pédicures-podologues, dont les actions sont inaudibles tant elles sont inexistantes pour améliorer la visibilité de cette profession.
Le baroud d’honneur revient à l’ordre des infirmiers, rejeté par 78% de la profession et bien plus si sont additionnés les infirmiers qui , sous la menace ou la contrainte, ont dû adhérer.
Le projet de loi déposé par le député J-M LE GUEN, qui rendrait facultatif l’adhésion aux ordres professionnels paramédicaux, doit rapidement être concrétisé.
Le décret fixant les modalités d’application de l’article 63 de loi HPST (inscription automatique) n’a toujours pas été publié. Il n’y a donc pas d’inscription automatique et les ordres ne doivent pas être renforcés.
A ce jour, la seule obligation pour que ces professionnel-les de la santé puissent exercer, est qu’ils aient fait enregistrer leur diplôme au fichier ADELI, auprès de l’ARS.
Se rendre à des pseudos états généraux de la profession, représentant moins de 5% des infirmier-es, qui plus est, organisés par les tenants de l’Ordre infirmier, est un message négatif, voire une forme de reniement aux yeux de la profession. La CGT le dénonce haut et fort.
Il est que temps de passer des paroles aux actes en abrogeant les lois portant création des ordres professionnels.