Dans le contexte de la politique de santé actuelle, "pacte territoire-santé" et la future négociation de la convention nationale entre les centres de santé et l’Assurance maladie, la CGT veut souligner l’importance de maintenir les centres de santé existant et de les développer afin de lutter
contre la marchandisation de la santé et répondre aux besoins des populations.
Depuis des années nous assistons au démantèlement de notre système de santé sur des considérants financiers uniquement : fermeture de services et des hôpitaux publics de proximité, regroupement en communauté hospitalière, développement de partenariat public / privé, transfert d’activité vers le secteur privé lucratif, fermeture de centres de santé et de consultation de protection maternelle et infantile (PMI).
Au-delà de la volonté ou pas des gestionnaires des centres de santé de maintenir ces structures, de quoi souffrent les centres de santé ? D’une absence de financements publics leur permettant d’assurer leurs missions.
Pour la CGT, ce service public doit être piloté par des services départementaux, régionaux et nationaux relevant de la fonction publique avec des personnels sous statut. Il doit être organisé en réseau avec les centres hospitaliers généraux, les Centres Hospitaliers Universitaires et Régionaux, les établissements publics psychiatriques de secteur, les centres de santé, de PMI et les centres de planning et
éducation familiale.
Les centres de santé sont une véritable réponse parce que :
• Ils sont des structures de proximité assurant une prise en charge globale et coordonnée ;
• Ils garantissent le secteur I (non dépassement d’honoraire,
application des tarifs opposables) ;
• Ils assurent le Tiers payant intégral avec dispense
d’avance financière ;
• Ils fonctionnent en équipe médicale salariée et pluridisciplinaire
(généralistes et spécialistes) ;
• Ils participent à la continuité et à la permanence des
soins ;
• Ils s’acquittent de missions de prévention, de dépistage
et d’éducation pour la santé ;
• Ils s’assurent d’une bonne coordination dans la réponse
aux besoins sanitaires et médico-sociaux ;
• Ils sont en pointe pour beaucoup sur l’éducation thérapeutique
et la délivrance des génériques, le suivi, le traitement
des maladies chroniques ;
• Ils favorisant le lien social, la connaissance des droits
accessible à tous (jeunes, personnes âgées, salariés, bénéficiaire
de la CMU,…) ;
• Ils peuvent répondre aux besoins de santé nationaux et
locaux en lien avec les acteurs (collectivités territoriales,
municipalités, associations d’usagers..).