Dans le cadre de la semaine d’action consacrée à « la reconquête de la Protection Sociale et pour un grand Service Public de Santé et d’Action Sociale », - un temps fort de mobilisation -, et au moment où s’élabore et se discute au Parlement le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale (P.L.F.S.S) un rassemblement devant le ministère des Affaires Sociales et de la Santé était organisé par la Fédération C.G.T. de la Santé et de l’Action Sociale et ses organisations d’Île-de-France, le mardi 19 novembre 2013.
Au mouvement revendicatif des personnels hospitaliers dans ce rassemblement s’est joint le mouvement actuel des sages femmes.
Les faits de violence qui ont eu lieu lors de ce rassemblement de plusieurs centaines de participant-e-s : invectives, tentatives de museler l’expression de la C.G.T., coups de couteau et blessure d’un militant de l’AP/HP ..., sont particulièrement grave et interpellent l’expression démocratique qui doit présider de telles manifestations.
Comment ne pas s’interroger lorsqu’une organisation syndicale confédérée alimente une posture d’exclusion, de haine et de violence vis-à-vis d’une autre organisation qui contribue majoritairement au rassemblement des salarié-e-s ?
Comment ne pas s’interroger lorsque ces faits consistant à vouloir imposer aux autres composantes de mouvements sociaux des revendications « corporatistes » (sortie du statut de la Fonction publique hospitalière et mise en place d’un statut libéral d’exercice pour les sages-femmes) se déroulent dans un climat social délétère instrumentalisé par les forces les plus réactionnaires du pays et se traduisent notamment, dans le champ de la santé, par des attaques et remises en cause contre les centres d’IVG ?
Évidemment, la Fédération CGT Santé et Action Sociale prendra ses responsabilités en donnant les suites qu’elle estimera nécessaires aux faits qui ont eu lieu le
19 novembre 2013, lors de ce rassemblement.
Montreuil, le 21 novembre 2013