Toujours plus nombreux, les salariés de la santé et de l’action sociale du privé comme du public, ont réaffirmé leur totale opposition au projet de réforme des retraites du gouvernement.
Cette réforme est particulièrement inacceptable pour les professionnels de notre secteur qui, quotidiennement, font face à de nombreuses difficultés dans leurs établissements et subissent parallèlement différentes attaques, des pouvoirs publics comme du patronat, touchant leurs acquis, leurs garanties collectives et la reconnaissance de la pénibilité. Qu’ils soient infirmiers, aides-soignants, éducateurs, ouvriers, médecins, kinés, agents administratifs…tous sont confrontés à des suppressions d’emplois dans les services, à la dégradation sans précédent de leurs conditions de travail, à la stagnation des salaires.
Cette réforme est encore plus régressive pour les femmes, très nombreuses dans la Santé et l’Action Sociale.
Le taux de grévistes est plus important que le 24 juin dans la Fonction publique hospitalière, malgré des assignations massives des salariés. Certains établissements du privé notamment du secteur social et médico-social sont restés fermés.
Sur tout le territoire, les appels à la grève et arrêts de travail ont eux aussi été encore plus nombreux.
Dans les cortèges des records de participation sont atteints.
Les difficultés pour obtenir des données chiffrées sur les taux de grévistes auprès des directions d’établissements sont à mettre en relation avec l’attitude du gouvernement et du patronat, qui voudraient minimiser et banaliser le mouvement social qui se développe. Il en résulte des écarts parfois importants entre la réalité du terrain et les chiffres du Ministère.
Les professionnels de la Santé et de l’Action sociale, au côté de l’ensemble des salariés, sont décidés à se faire entendre. Alors que le gouvernement, qui après s’être refusé à ouvrir de réelles négociations, réduit le débat parlementaire en utilisant la procédure d’urgence. Les élus de ce pays ne peuvent cautionner une réforme sans réel débat démocratique qui passe évidemment par l’ouverture immédiate de négociations.
D’ores et déjà, les salariés de la santé et de l’action sociale du privé et du public sont prêts à revenir très vite dans la rue, ils ne se contenteront pas de quelques amendements à la marge du projet gouvernemental. Ils veulent une autre réforme qui repose sur la reconnaissance de la pénibilité, la création d’emplois, la reconnaissance des qualifications et des salaires décents qui passent par sur d’autres choix et un vrai partage des richesses.
Montreuil, le 8 Septembre 2010