Le 13 mars, les orthophonistes salariés, à l’appel de l’intersyndicale nationale et soutenus par l’ensemble de la profession, se sont mis en grève.
Le mouvement a été très suivi puisque près de 80% des orthophonistes se sont associés au mouvement.
Pour rappel, il reste l’équivalent d’un millier de postes d’orthophonistes dans les hôpitaux et chaque jour cet effectif diminue.
Conséquences :
- Des patients ne sont pas pris en charge (un exemple parmi d’autres, à la suite d’un AVC les chances de récupération sont corrélées à la rapidité de prise en charge ).
- Les lieux de stages en hôpital public se raréfient .
- les activités annexes sont entravées (formation continue, recherche, enseignements...).
La ministre de la santé, refuse d’ouvrir depuis 2 ans des négociations.
Pourtant, comment accepter après 4 années d’études, désormais 5 années d’études après le bac, que les orthophonistes continuent d’être embauchés au SMIC ?
Pour la 1ère fois, enfin, nous avons obtenu l’engagement que l’intersyndicale soit reçue par Mme la ministre, ce rendez-vous se déroulera aux alentours du 10 avril .
La CGT appelle tous les professionnels, les étudiants, les enseignants à se réunir et poursuivre toutes les initiatives nécessaires, afin que les orthophonistes restent dans les hôpitaux, dans l’intérêt des patients, mais aussi des étudiants : poursuite des démarches auprès des élus, des CME, des DG d’hôpitaux etc ...
Bien sûr, la CGT prend acte de l’engagement de la ministre de recevoir les orthophonistes aux alentours du 10 avril avec l’intersyndicale. Elle réaffirmera l’urgence de revalorisation immédiate des salaires des orthophonistes.
La CGT demande également l’abandon du projet de loi santé qui, comme l’a rappelé la Ministre aux directeurs d’hôpitaux, s’inscrit dans le cadre du pacte de responsabilité prévoyant 15 milliards d’économie dans la santé.
Nos interlocuteurs ont d’ailleurs fait eux mêmes le lien, le 13 mars, entre ce projet et la situation des orthophonistes hospitaliers.
La CGT appelle tous les orthophonistes à participer massivement à la journée de grève interprofessionnelle du 9 avril contre l’austérité, pour l’augmentation de salaires, le dégel du point d’indice, le retrait de la loi Macron.
Montreuil, le 17 mars 2015