Alors que les hôpitaux voient leur situation financière s’aggraver, due essentiellement à la politique libérale des gouvernements successifs, à la loi HPST non abrogée, au financement à l’acte (la T2A) qui accentue et conditionne l’état financier des hôpitaux publics, la ministre nous propose encore un nouveau plan d’économie qui ne va qu’accentuer le malaise des hôpitaux.
Il manque des moyens pour soigner, c’est évident au vu de l’augmentation et du vieillissement de la population.
Ce sont des recettes supplémentaires qu’il faut trouver, et non pas des économies sur le dos des personnels et des usagers. C’est possible, seulement si les milliards de dette de cotisations sociales étaient payées par les gros groupes, qui bénéficient toujours plus d’exonérations, en nationalisant les laboratoires pharmaceutiques afin que les médicaments ne génèrent pas de bénéfices au profit de seuls gros actionnaires…
Dans les hôpitaux, le personnel a de plus en plus de difficultés à exercer sa mission dans de bonnes conditions, restrictions de personnel, rappel sur les jours de repos, travail en 12 heures qui se généralisent un peu partout, avec le conséquences néfastes que l’on connait sur la santé.
Partout les urgences sont saturées, essentiellement par un manque criant de lits disponibles. Les délais d’attente pour se faire soigner sont de plus en plus longs… Il manque des moyens pour la prévention…
Les mesures proposées par la ministre ne vont qu’aggraver la situation des hôpitaux et amener encore plus de mécontentement dans la population.
La CGT réaffirme qu’il n’est plus possible de faire des économies sur la santé des Français, c’est l’égalité même de la population face aux soins qui est en jeu.
Montreuil, le 25 avril 2014