La présentation concomitante par le gouvernement du Projet de Loi de Finances de la Sécurité Sociale (PLFSS) et du budget de l’État (PLF) montrent une volonté affichée de casser un peu plus le service public.
Avec un taux de progression de l’ONDAM hospitalier fixé à 2,3 % pour 2014, l’État exige des hôpitaux publics qu’ils réalisent 440 millions d’économies sur 2 grands postes : les achats, les médicaments.
De qui se moque-t-on ?
Économiser sur les achats ? Lesquels et comment ?
Économiser sur les médicaments ? Comme si les établissements avaient la maîtrise des coûts de ceux-ci. Pense-t-on vraiment que pour soigner les patients, il faille supprimer les médicaments les
plus coûteux ?
C’est oublier que l’hôpital public et les établissements participant au service public sont ceux qui reçoivent tous les patients, quelle que soit leur situation sociale, que les pathologies les plus lourdes y sont traitées et suivies.
Les établissements de l’action sociale, quant à eux, seront pénalisés par la baisse des subventions aux collectivités locales qui financent leurs activités.
2013 a été marquée par la fermeture de services et d’établissements avec des licenciements à la clef.
2014 démarre sur la même lancée. Qu’adviendra-t-il des services de prévention, d’AEMO, …. qui ont déjà bien du mal à remplir leurs missions.
La CGT rappelle ses propositions pour financer la protection sociale :
• Mettre fin aux exonérations fiscales qui représentent aujourd’hui plus de 30 milliards d’euros par an
• La création d’une contribution sociale assise sur les revenus financiers des entreprises
• L’institution d’un fonds de garantie des entreprises afin de rembourser les impayés de cotisations qui occasionnent chaque année des milliards de pertes de recettes
• Augmenter les salaires et les pensions de retraite, c’est améliorer le pouvoir d’achat des salariés et des retraités, mais c’est aussi faire rentrer de nouvelles ressources dans les caisses collectives et donc à la sécurité sociale
• L’application effective de l’égalité salariale entre les femmes et les hommes, c’est 10 milliards de ressources supplémentaires pour la protection sociale.
Pour la CGT, le gouvernement se trompe de diagnostic et de remède. Elle est déterminée à faire entendre et prendre en compte les revendications qu’elles portent depuis de nombreuse années et qu’elle ne cesse de mettre en débat.