Dans un climat de répression de l’action syndicale qui s’amplifie depuis la fin de l’année dernière, des milliers de manifestant-e-s ont bravé l’état d’urgence pour réaffirmer leurs revendications face aux politiques d’austérité.
Enseignant-e-s, salarié-e-s des services publics, de la Fonction publique
territoriale et de la Fonction publique hospitalière, ont manifesté ensemble, avec des salarié-e-s de droit privé, pour réclamer des augmentations de salaires et l’arrêt des réformes qui mettent à mal tous les services publics, remettent en cause les droits des usagers et tentent de criminaliser les syndicalistes.
Par ces passages en force et par son soutien décomplexé aux revendications les plus réactionnaires du patronat, ce gouvernement s’éloigne encore un peu plus des salarié-e-s.
C’est ainsi que le 28 janvier 2016, le Conseil Supérieur de la Fonction Publique Hospitalière a très majoritairement voté à 67,2 % contre les premiers projets de décrets sur l’accord « Parcours Professionnels, Carrières et Rémunérations » (PPCR). Projets que le gouvernement a passé contre l’avis de la majorité des organisations représentatives. La CGT fait le constat accablant de l’inéquité de ce protocole pour les agents.
La Loi Santé est parue la semaine dernière au Journal Officiel. Bien que les contours des GHT ne soient pas encore précisément connus, la brutalité des restructurations à venir se traduit déjà par des fermetures de services et le non remplacement de salarié-e-s. Celles-ci touchent tout le secteur comme La Croix rouge par exemple, où, malgré ses mascarades à répétition pour préserver son image, l’association à but non lucratif Croix rouge est bel et bien devenue une véritable entreprise où règne la seule logique économique.
Cessions d’établissements, plans sociaux, 1 000 salarié-e-s sont
aujourd’hui directement menacés à la Croix Rouge… et combien d’autres
dans tout notre champ ?
Le mécontentement général grandit encore, et la question de la relaxe des « 8 GOODYEAR » est posée comme un enjeu pour tout le syndicalisme de lutte par la CGT, ses militantes et militants. La mobilisation aux nombreux rassemblements de soutien ce 4 février 2016, pour les droits et la défense des libertés, en atteste. Elle dépasse le cadre de celle-ci pour poser en grand l’ensemble des revendications des salarié-e-s en matière d’emploi, de salaires, de conditions de travail, de protection sociale et de services publics.
La CGT revendique l’augmentation générale des salaires, dont celle du
point d’indice de rémunération des fonctionnaires, gelé depuis 2010, la
récupération de la perte de pouvoir d’achat, l’arrêt des reformes en cours, notamment la loi santé et le développement de l’emploi public.
Dans ce contexte, après le succès de la journée d’action du 26 janvier, la journée interprofessionnelle du mois de mars en construction constitue la prochaine étape du processus de mobilisation pour stopper les réformes et conquérir des droits nouveaux.