Bannir les pratiques de harcèlement à l’hôpital

Communiqué de presse de l’intersyndicale AMUF – CGT – Avenir Hospitalier – CPH en date du 22 mai 2014

Bannir les pratiques de harcèlement à l’hôpital : Plusieurs syndicats des Praticiens Hospitaliers dénoncent la face cachée de la loi Bachelot.

Depuis la mise en place de la loi Bachelot qui consacre "l’Hôpital Entreprise", des voix isolées se sont plaintes au Centre National de Gestion et au ministère, de cas de chasse aux sorcières diligentées contre des praticiens, par certains directeurs d’Établissement. Ces pratiques de "mise au placard" , vont jusqu’à des "suspensions" sans motivation, à l’encontre de praticiens gêneurs.

Force a été de constater que non seulement le CNG, agence en charge des évolutions de carrière des PH et des directeurs, n’exerçait aucun rappel à l’ordre des directeurs dans ces arrêts brutaux de carrières médicales non motivés, mais qu’à de nombreuses reprises le département des PH du CNG prêtait main forte et conseil juridique aux directeurs pour "exfiltrer" de l’Hôpital en question le "PH gêneur". Les ARS (Agence Régionale de Santé), pourtant douées du pouvoir d’inspection et de pouvoir considérables sur les directeurs d’Établissements, en règle, semblent n’exercer aucun rappel à la loi dans le domaine managérial qui semble alloué aux directeurs.

Aujourd’hui, plusieurs syndicats de praticiens hospitaliers, regroupant l’AMUF, la CGT, Avenir Hospitalier et CPH braquent le projecteur sur deux cas : ces deux collègues PH exercent dans des spécialités recherchées, la Gynécologie Obstétrique, et le Département d’information médicale, respectivement à Coulommiers et Saint Malo.

Ces deux médecins spécialistes ont été pour l’une suspendue, sans motif après inspection, et pour l’autre mis au placard après avoir lancé une alerte sur les pratiques de codage sous traitées au privé dans son établissement.

Après avoir été blanchis, le retour dans leur spécialité d’origine est refusé alors que les besoins de la population existent plus que jamais et que leurs postes sont financés, simplement ils ont "déplu" ou encore joué le rôle de "lanceur d’alerte".

Ces cas sont emblématiques de beaucoup d’autres cas dénoncés, souvent issus de caprices de mandarinat d’un autre age.

L’enjeu de cette saisine de la DGOS et de la direction du CNG, est de faire connaître et d’éradiquer ces pratiques de harcèlement du champ managérial des directions .

lien : http://xn--collectifmdecinscgt-kzb.com/wp-content/uploads/2014/05/COMM-PRESSE-INTERSYNDICAL-22052014.pdf