USD 31 : La restructuration du service de gynécologie du CHU met en danger les agents et la prise en charge publique des IVG

21 octobre 2015


Le service de gynécologie (Récamier et consultations) de l’Hôpital Paul de Viguier du CHU de Toulouse dispose de 21 lits dont 3 de prise en charge de l’IVG).

Ces 3 lits peuvent accueillir 6 patientes par jour. Le service peut donc accueillir, concernant ces 3 lits, entre 3 et 6 patientes par jour selon le type d’IVG. C’est le seul service public assurant les IVG en Haute Garonne.

Les soins réalisés par l’équipe soignante auprès des patientes hospitalisées pour une IVG chirurgicale sont d’ordre techniques, relationnels, éducatifs... et représentent une charge de travail estimée par l’équipe à 1h45m par patiente si tout se passe bien. Pour la direction c’est 10 minutes !!!???

Dans le cadre du projet de restructuration, la direction minimise voire occulte complétement la charge de travail que ces 3 lits nécessitent, et ne considère pas l’importance des soins à prodiguer à la personne soignée. La prise en charge de l’IVG n’est pas rentable dans l’hôpital « entreprise » cher au Directeur Général et au ministère, le projet est donc de se séparer progressivement de cette activité…

Soigner, accompagner les personnes de gynécologie et pour IVG médicamenteuse ou chirurgicale représente une prise en charge globale et individualisée de la personne et relève bien des missions du service public. Ce ne sont pas des prises en charge banales !!!

En agissant ainsi, la direction bafoue les valeurs professionnelles des agents du service de gynécologie Récamier et déshumanise les patientes.

En effet la restructuration qui nous est annoncée prévoit :

- Le passage de 21 lits en semaine (comprenant les 3 lits IVG) à 15 lits (avec les 3 IVG mais sans effectifs soignants disponibles pour l’IVG donc un défaut de prise en charge)
- Au niveau du personnel le passage de 2 infirmières et 2 aides-soignantes présentes en permanence entre 6H30 et 21H, à seulement 1 infirmière et 1 aide-soignante présentes sur le service.
- Ce qui signifie donc une diminution de 50% du personnel pour une baisse de moins d’un tiers du nombre de lits.

Le CHSCT a été saisi et a déposé une procédure pour danger grave et imminent au vue de la violence managériale appliquée pour appliquer coute que coute la restructuration sans avis du CHSCT, ni du CTE et alors qu’un expertise CHSCT pour projet important et risque grave ce qui est totalement hors la loi.

Les agents sont en grève reconductible sur un préavis déposé par la CGT pour stopper la restructuration

Elles appellent à un Pique-nique revendicatif

Pour la défense de la gynécologie publique et de l’accès public à l’IVG en Haute Garonne

Jeudi 29 octobre 2015 – entre 12h-14h.