Technicien(ne) d’analyses biomédicales

9 juin 2011

Le technicien de laboratoire travaille en équipe, sous le contrôle d’un responsable (médecin, pharmacien, chercheur) et réalise des analyses (sang, tissus, recherche de virus, groupe sanguin...) destinées à confirmer ou infirmer un diagnostic, à faciliter le traitement et la prévention de maladies dont il transmet les résultats obtenus au responsable du laboratoire chargé de les interpréter. Le droit à l’erreur n’est pas permis.
La préparation des substances, la préparation et l’entretien des instruments et des appareils -ainsi que la vérification de leur bon fonctionnement - sont sous sa responsabilité.

Il exerce son activité en secteur hospitalier public (ex : laboratoires, centres de transfusion sanguine) ou privé, en centres de recherche, laboratoires industriels, en laboratoires privés (en ville) où il peut être amené à se déplacer au domicile d’un patient pour effectuer les prélèvements. Les hôpitaux publics donnent parfois la possibilité d’assurer le suivi thérapeutique, en contact avec le malade et l’équipe soignante
Les horaires sont réguliers en laboratoire privé, plus irréguliers à l’hôpital où il lui sera demandé d’assurer des services de garde la nuit, le dimanche et les jours fériés.
La profession nécessite :

  • Attention, Vigilance
  • Sens des responsabilités
  • Habileté manuelle, minutie, et précision
  • Sens de l’observation
  • Méthode
  • Esprit critique - qui permet de déceler rapidement toute anomalie dans les résultats des examens ou dans le fonctionnement des appareils.
  • Résistance physique et excellente hygiène - du fait que la position debout peut être prolongée, et que le contact est quasi permanent avec des microbes et des produits toxiques, voire dangereux.
  • Esprit d’équipe
  • Ouverture au dialogue
  • Capacités relationnelles (patient, personnel soignant…)

Formation

Pour exercer la profession de Technicien(ne) d’analyses biomédicales il faut posséder l’un des diplômes suivants :

  • le diplôme d’Etat de technicien en analyses biomédicales (DETAB)
  • le BTS biochimiste
  • le BTS analyses biologiques
  • le BTS biotechnologie
  • le DUT génie biologique option analyses biologiques et biochimiques
  • le diplôme de premier cycle technique biochimie-biologie du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM)
  • le BTSA analyses agricoles biologiques et biotechnologies
  • le DEUST spécialité analyses des milieux biologiques, délivré par l’Université de Corte
  • le diplôme de technicien de laboratoire de biochimie-biologie chimique délivré par l’Ecole supérieure de techniciens de biochimie-biologie de la faculté catholique de Lyon
  • le Certificat de formation professionnelle de technicien supérieur physicien-chimiste délivré par le ministère du Travail.

Les BTS, BTSA, DUT sont ouverts aux bacheliers S ou STL, après une sélection sur dossier. Ce sont des formations en 2 ans où la biologie générale est étudiée.
Les titulaires de ces diplômes devront également se présenter à un examen professionnel pour exercer dans les hôpitaux.

Le DETAB recrute sur concours. Ce diplôme se prépare en 3 ans dans des écoles dépendant des hôpitaux publics. C’est un diplôme reconnu au niveau européen, et parfaitement adapté à un emploi dans un laboratoire d’analyses médicales public ou privé.
Pour s’inscrire au concours il faut :

  • être âgé d’au moins 17 ans au 31 décembre de l’année du concours
  • être titulaire d’un baccalauréat ou titre admis en équivalence - ou remplir un certain nombre d’autres conditions (expérience professionnelle de 5 ans, service national, éducation d’un enfant sous certaines conditions, inscription à l’ANPE, sportif de haut niveau...)
  • avoir passé avec succès les épreuves d’admission portant sur une partie du programme de 1ère et terminale scientifique (biologie, physique, chimie).

Les connaissances en chimie et biologie sont très importantes, mais les technicien(ne)s doivent s’adapter à une évolution rapide des technologies : la formation continue a donc une importance fondamentale.

Evolution de carrière

Plusieurs formations, sanctionnées par un diplôme ou non, sont accessibles au technicien(ne) d’analyses biomédicales et leur permettent de diversifier leurs compétences.

  • diplôme de cadre de laboratoire d’analyses de biologie médicale donnant accès à des fonctions de surveillant des services de laboratoire et d’enseignant dans les écoles de techniciens d’analyses biomédicales
  • formation aux techniques de contrôle - qualité
  • compétences en maintenance et en instrumentation biomédicale, en hygiène hospitalière
  • spécialisation en biotechnologie médicale, en histologie ou en microscopie électronique
  • obtention de certificats d’études spécialisées en immunologie, instrumentation de laboratoire, microbiologie industrielle, hygiène de la production, contrôle de qualité ou en virologie
  • technicien supérieur en anatomie cytopathologie.

Salaire

Dans la fonction publique hospitalière, la rémunération s’élève à 1400 € net par mois en début de carrière. Diverses primes peuvent s’ajouter.


Pour aller plus loin

  • Arrêté du 21 avril 2007 relatif aux conditions de fonctionnement des instituts de formation paramédicaux,
  • Arrêté du 6 mars 2007 fixant les conditions d’immunisation des personnes visées à l’article L. 3111-4 du code de la santé publique,
  • Arrêté du 19 mai 2006 relatif aux dispenses susceptibles d’être accordées, en vue de la préparation du diplôme d’Etat français de technicien en analyses biomédicales, aux candidats titulaires d’un diplôme extracommunautaire de technicien en analyses biomédicales et sollicitant l’exercice de la profession en France,
  • Décret n° 2006-393 du 30 mars 2006 relatif aux instituts et écoles de formation de certaines professions de santé et modifiant le code de la santé publique (dispositions réglementaires),
  • Décret n° 2006-99 du 1er février 2006 relatif à l’Etablissement français du sang et à l’hémovigilance et modifiant le code de la santé publique (dispositions réglementaires),
  • Décret n° 2005-1131 du 7 septembre 2005 modifiant le décret n° 99-314 du 22 avril 1999 portant statut particulier du corps des techniciens paramédicaux civils du service de santé des armées.