Pour une meilleure prise en charge en psychiatrie et des moyens pour l’ensemble du territoire

13 novembre 2012

La Fédération CGT Santé et Action Sociale réunit sa Commission Nationale de Psychiatrie les Mercredi 14, Jeudi 15 et Vendredi 16 Novembre dans la région PACA, à Coaraze (06).

Mercredi 14 Novembre est aussi le départ de la semaine d’action CGT. Ce jour là, les salariés d’un grand nombre de pays d’Europe manifesteront le même jour contre les politiques d’austérité (Espagne, France, Italie, Portugal, Grande Bretagne, Allemagne, Grèce …).

Les professionnels de santé veulent pouvoir exercer leurs métiers correctement en Psychiatrie. La Psychiatrie ne veut plus être sacrifiée.

Sur le plan national, ces dernières années, les malades psychiatriques ont été assimilés systématiquement à des personnes dangereuses et violentes. Les personnels, par manque de moyens et de formations spécifiques, sont réduits dans l’exercice de leurs professions à devenir des producteurs de soins et de surveillance. Ils attendent des décisions significatives de ce nouveau gouvernement qui rétablissent l’analyse instutionnelle, le travail d’équipe et l’élaboration psychologique autour des patients et de leur souffrance.
Ce serait un premier signe donné dans le cadre du "pacte de confiance".

La CGT veut apporter son témoignage sur les difficultés récurrentes dans les services et hôpitaux accueillant les patients psychiatriques, en région PACA, mais aussi dans toute la France, à travers :

- des plans de restructuration et regroupements de services, d’hôpitaux,

- des mises sous tutelle ou des plans de redressement financiers pour un retour à l’équilibre entraînant des conséquences graves sur les conditions de travail des personnels et d’offre de soin pour la population,

- des agences régionales de santé (ARS) qui restent sourdes aux demandes d’audience et de réponses des représentants des personnels, appliquant les mêmes règles d’austérité qu’avant le
changement de gouvernement ; loi HPST, dite Bachelot, Budget de l’Assurance Maladie (PLFSS) inférieur aux besoins de soins de la population, éloignement des lieux de prise en charge etc,

- transfert passif vers le médico-social, voire le social.

La CGT a des propositions et veut être entendue par la Ministre de la Santé et en région :

  • Arrêt immédiat des restructurations et fusions d’hôpitaux et des services.
  • Résorption de l’endettement des Hôpitaux et rachat des emprunts toxiques par la Banque Publique d’Investissement. Fin des taxations sur la salaires et exonération de la TVA sur les Hôpitaux.
  • Un plan Emploi Formation Qualification répondant à la prise en charge en psychiatrie et un budget spécifique pour le secteur en concertation avec les représentants du personnel.
  • Reconnaissance de la pénibilité pour tous les personnels du secteur sanitaire, social et medico-social et rétablissement immédiat pour les infirmiers-es du droit à la retraite à 55 ans et 60 ans pour tous et poli-tique des salaires ambi-tieuse.
  • Arrêt de l’expérimentation de médiateurs de santé.
  • Suppression de tous les ordres, notamment l’Ordre Infirmier. Les Infirmiers-es ont déjà leurs instances hospitalières et leurs propres représentants syndicaux. Même gratuit, l’Ordre, ils n’en veulent pas.
  • Une loi d’orientation pour la psychiatrie.