Mobilisation fédérale du 7 juin 2022

En pleine crise des urgences et à quelques jours des législatives, les personnels hospitaliers se sont rassemblés dans plus de 70 villes en France le mardi 7 juin avec la CGT, pour alerter (une fois encore !) sur la dégradation des conditions de travail et de prise en charge des patients par manque de moyens.

De réduction budgétaire en réduction budgétaire, de fermetures de lits en fermetures de lits… la situation est désormais intenable dans tous les établissements. On manque de personnels partout ! Les brancards s’accumulent dans les couloirs ! Et les collègues épuisés sont clairement poussés à la démission en ne voyant se dessiner aucune perspective d’amélioration de la situation dans un avenir proche.

C’est l’inquiétude chez tous nos collègues : « Comment va-t-on réussir à passer l’été ? », « Comment vais-je tenir ? »

La responsabilité de cette situation incombe tout particulièrement au gouvernement Macron-Veran. Ils ont continué à fermer des lits par milliers ( 17 900 fermetures en 5 ans !). Ils ont sciemment aggravé le manque de personnel par la suspension sans salaire des milliers de collègues (au moins 15 000 personnels suspendus !). Ils ont continué l’asphyxie budgétaire de nos établissements en multipliant les exonérations de cotisations à la Sécurité Sociale et en votant au parlement des budgets toujours inférieurs aux besoins de la population (ONDAM, PLFSS). Le Ségur de la Santé, dispositif inégalitaire et de déréglementation massive des droits des agents, est quant à lui toujours dénoncé par les personnels !
Enfin, ils ont ignoré toutes les alertes des personnels comme lors de la mobilisation nationale du 11 janvier dernier (cf Infolutte du 13 janvier 2022 : Mobilisation du 11 Janvier 2022 - CGT Santé Action Sociale). Leur bilan est catastrophique !

Ce 7 juin, les taux de grévistes ont été plus importants que d’habitude dans la Fonction Publique Hospitalière (entre 2,5 et 3 fois plus que le 11 janvier 2022), mais les niveaux records d’assignations dans tous les services n’ont pas permis aux personnels de sortir massivement dans la rue.

Pour autant, la colère est grande et la multiplication des lieux de rassemblements, des banderoles devant les hôpitaux, des conférences de presse locales données par nos syndicats ou encore la diffusion de tracts locaux aux usagers en sont la confirmation.

Les 9 organisations qui appelaient à la mobilisation ont refusé d’être reçues par toute autre personne que la ministre elle-même. Mme Bourguignon, qui n’avait dans un premier temps donné aucune réponse, a finalement demandé à rencontrer la CGT ce jeudi 9 juin, soit 3 jours avant le premier tour des Législatives !
Sans surprise, elle n’a pas répondu aux revendications et assume pleinement de réactiver les mesures qui sont responsables de l’épuisement généralisé des personnels : plan blanc, heures supplémentaires, appel aux retraité.e.s, recrutement d’étudiant.e.s... Cette attitude ne peut que faire empirer la situation et le quotidien de nos collègues !

Sans attendre une quelconque avancée significative de la « mission flash » annoncée par le président Macron, la fédération Santé Action Sociale CGT réclame UN PLAN D’URGENCE IMMEDIAT POUR EVITER LA CATASTROPHE CET ETE, avec des hausses de salaires et des recrutements, avec la réintégration sans délai de tous les collègues suspendu.e.s, le remplacement de tous les arrêts maladie et congés maternité, la mise en stage des dizaines de milliers de contractuel.le.s dans la Fonction publique, ou encore le financement des promotions professionnelles et l’augmentation significative des places dans les instituts de formation et dans les facultés de médecine.

Ça suffit ! Il faut que les fermetures de lits s’arrêtent ! Il faut des recrutements ! Il faut augmenter les salaires ! La fédération Santé Action Sociale et ses syndicats seront mobilisés tout l’été au coté des salarié.e.s pour refuser cette marche au chaos. On lâche rien ! On n’a pas le choix !

Ci-joint quelques photos des rassemblement à Paris devant le ministère, à Sarlat, à Grenoble, à Oloton Ste-Marie, à Cherbourg, à Dieppe, à Eu, à Manosque, à Rennes, à Perpignan, à Nantes, à Orléans, à Grenoble, à Bagnols-sur-Cèze, à Avignon, à Toulouse, à Lyon, à Dreux, à Pontoise, à Montpellier, à Bordeaux, à Tours, à Blois, aux urgences de Villefranche sur Saône …
Et un aperçu des très nombreux articles de presse qui ont couvert cette journée de mobilisation :

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Voir aussi

Elections professionnelles - FPH -2022

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