En Guyane, le système de santé est catastrophique. Il y a peu, trois enfants sont décédés au pôle mère-enfant de l’hôpital de Cayenne, des gens ne peuvent pas se soigner, c’est dramatique selon l’UTG .
L’hôpital public de Kourou n’est pas n’importe quel établissement de santé.
Sa création, il y a tout juste un an, est le fruit d’une mobilisation exceptionnelle : celle des personnels de l’ancien centre médico-chirurgical de la Croix- Rouge et de la population locale, opposés à la vente de l’établissement au groupe privé Rainbow Santé. Ce projet annonçait la fermeture à moyen terme de cet équipement indispensable et une flopée de licenciements.
Pour mettre fin à ce mouvement, le gouvernement avait été contraint de prendre la main sur l’établissement et créer par décret un hôpital public.
Une situation inédite qui ouvrait la possibilité au personnel, environ 300 salariés, d’intégrer la fonction publique hospitalière, donc de devenir fonctionnaires.
Après six semaines de grève une majorité s’est prononcée en faveur du protocole de fin de conflit qui leur accorde :
- La reconnaissance jusqu’à 100% de leur ancienneté pour certaines catégories, au lieu de 50%,
- Une rémunération des astreintes revalorisée et un déroulement de carrière plus avantageux que ce que leur concédait leur nouvel employeur, en l’occurrence l’État.
Selon l’UTG, désormais un verrou doit sauter, celui de l’application du décret qui organise les transferts de personnel du secteur privé au public, inadapté à l’hôpital de Kourou et à la situation exceptionnelle du territoire.