Au sortir de l’été, dans un contexte tendu dans les hôpitaux publics, le Comité de Défense de l’Hôpital Hôtel-Dieu a décidé d’occuper les locaux depuis 17 heures ce dimanche 1er septembre 2013, face aux menaces de fermeture anticipée des urgences.
En effet, la Direction Générale de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, après avoir tenté de transférer en catimini des lits d’aval de médecine interne indispensables au maintien du service des urgences, vient de donner ordre aux pompiers de dérouter les urgences vers d’autres sites (déjà saturés !) à partir du 3 septembre et de supprimer définitivement les unités de médecine interne fermées provisoirement dans le cadre
estival.
Ces méthodes dignes de patrons voyous, vont à l’encontre des déclarations publiques de la Ministre de la Santé qui s’était engagée sur le perron de l’Elysée le 10 juillet 2013, à maintenir ouvert ce service d’urgence au-delà du 4 novembre 2013.
Comment la Ministre peut-elle exiger un pacte de confiance pour l’Hôpital public quand la Directrice Générale du plus grand CHU de France poursuit le démantèlement de l’Hôtel-Dieu ?
Pour la CGT, l’avenir de l’Hôtel Dieu passe par :
* l’arrêt du démantèlement de l’établissement et le maintien de tous les services,
* le respect de l’engagement de la Ministre de la Santé,
* l’arrêt du développement par la Direction Générale de l’APHP de son projet « Hôpital sans lit »,
* une négociation, notamment autour du projet alternatif porté par les médecins, le Comité de soutien, les représentants de personnel...
* la réintégration du Dr G. Kerziek dans toutes ses fonctions et ses responsabilités de coordinateur du SMUR de l’établissement.
Au coeur de Paris, cet établissement assure une prise en charge de qualité, les urgences et les soins indispensables de la population, des touristes, des salariés...
Les syndicats CGT de l’Hôtel-Dieu, l’USAP-CGT, la Fédération CGT Santé et Action Sociale et l’Union Départementale CGT de Paris interpellent Madame la Ministre pour le maintien les Urgences.
La CGT est très engagée dans la mobilisation. Elle prendra toutes les initiatives et ses responsabilités pour le maintien des activités de l’Hôtel-Dieu et la défense des personnels qui subissent des pressions répétées.
Il faut changer de politique de santé, il faut des signes forts sur la volonté d’un vrai dialogue social à l’APHP et plus généralement, autour des projets de santé publique.