Alors que les européens viennent de voter pour renouveler leur parlement, plus que jamais le projet Europe fait débat. Pourquoi ?
Parce que chacun sait aujourd’hui que l’Europe sociale ne se fera pas.
La pensée dominante est celle d’un capitalisme triomphant qui met à mal les populations des pays les plus fragiles.
Mais qui s’en soucie, tant la question du sujet, de l’individu, du salarié est déniée au profit d’une financiarisation des marchés, mais aussi de la
pensée et du discours.
En effet, même le discours est contaminé par ce dogme. Ne parle-t-on pas de capital santé, de capital veineux ou de capital beauté pour qualifier des effets de corps ? Tout cela naturellement, insidieusement, sans que personne ne s’interroge !
Hors, il existe une profession qui inlassablement réinterroge ce discours, réintroduit du sujet, de l’humain, là où certain voudrait ne voir que ratios et pourcentages : ce sont les psychologues.
Ces derniers font le constat suivant : dans une société qui est en perte de sens, de repère, dans une société énigmatique, violente, c’est toujours le sujet, le salarié qui est attaqué.
Il l’est dans son travail, au nom d’une plus grande compétitivité. Humilié, méprisé, il coûte trop cher, alors que c’est lui la victime.
Toute cette souffrance, ce sont en partie les psychologues qui la prennent en charge. Comment ?
Les psychologues ne soignent pas comme les médecins, ils ne prescrivent pas. Ils ne font pas non plus d’études sociologiques des organisations. Ils aident les gens à réfléchir sur eux-mêmes, leurs
conditions de vie, leurs familles, leur travail. Mais la réflexion a toujours été vécue comme subversive par ceux-là mêmes qui cherchent, de tout temps, à asservir les salariés.
Alors, à leur tour, les psychologues sont attaqués.
Leur salariat dans la fonction publique est mis à mal. Il n’y a pas de revalorisation de leur salaire, ils sont pour la plupart contractuels à temps partiel et pour certains, ils vivent en dessous du seuil de pauvreté.
Cependant, ils ne restent pas sans rien faire.
Les articles qui suivent, témoignent de leur lutte inlassable. Ils n’abandonneront pas.